Escale à Nairobi

Publié le 31 octobre 2004 Lecture : 1 minute.

Un Conseil de sécurité consacré à l’examen de divers problèmes africains se tiendra à Nairobi, les 18 et 19 novembre. Il s’agit là d’une procédure exceptionnelle : le Conseil ne s’est que très rarement réuni hors du siège de New York. En 1946-1947, c’est-à-dire avant la construction des bâtiments de l’ONU, il a tenu des réunions à Londres et à Paris. Par la suite, il n’en fera autant que deux fois : en janvier-février 1972 à Addis-Abeba et en mars 1973 à Panamá. Washington est à l’origine de cette initiative. Les États-Unis, qui présideront ce mois-là le Conseil de sécurité, démontrent ainsi leur intérêt pour le continent africain. Pour parer à tout imprévu, le président Bush (qui sera peut-être sur le départ à cette date…) a déjà nommé son nouvel ambassadeur auprès de l’ONU : il s’agit du sénateur John Danforth, un pasteur protestant très impliqué dans la crise du Darfour.
À l’ordre du jour : l’examen, précisément, de la situation au Darfour et plus généralement au Soudan ; la question de la paix et de la sécurité dans la région des Grands Lacs (RDC, Burundi, Rwanda) ; la Somalie (et notamment le différend qui oppose les diverses factions sur la question de leur représentativité) ; et l’évolution de la situation en Côte d’Ivoire. Dans cette perspective, le président Gbagbo a donné des instructions fermes à ses partisans : un calme absolu doit régner à Abidjan jusqu’à fin novembre.
L’initiative américaine a surpris plus d’une délégation, à commencer par le secrétariat de l’ONU. Malgré quelques réserves de Paris et de Londres, le Conseil s’est prononcé à l’unanimité, le 26 octobre, en faveur de cette réunion. Reste à régler l’aspect financier ainsi que le transport des personnes et du matériel. Washington a proposé de mettre à disposition des avions militaires, mais, pour des raisons politiques, cette solution n’a pas été retenue.

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