Afrique du Nord : avant la crise

L’année 2010 aura globalement été bonne pour les banques de la région. Depuis, les retombées des révolutions arabes suscitent l’inquiétude.

Publié le 3 octobre 2011 Lecture : 1 minute.

Il y a une chose qui ne se lit pas dans notre classement : les difficultés économiques qui frappent plusieurs pays d’Afrique du Nord depuis le début de l’année 2011. Or ce sont elles qui, aujourd’hui, occupent l’esprit des états-majors bancaires égyptiens, tunisiens et libyens. Premier constat : à la suite de la réévalution des notes de l’Égypte et de la Tunisie, les principales banques de ces deux pays ont vu leurs notes abaissées par les agences de notation Fitch, Standard & Poor’s et Moody’s.

Le total de bilan des 50 premières banques d’Afrique du Nord atteint 436,6 milliards de dollars.

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Seconde évidence : si ces institutions ont été touchées par des dégradations et des violences commises pendant et juste après les périodes de renversement des anciens pouvoirs, une autre menace, plus lourde encore, les guette : les conséquences du ralentissement économique sur leur santé financière.

Créances douteuses

Les taux de croissance en Égypte et en Tunisie pourraient s’établir cette année entre 1 % et 2 %, selon les sources. Les difficultés rencontrées par plusieurs secteurs, notamment celui du tourisme, pourraient faire flamber le niveau des créances douteuses dans le système bancaire. Un sujet particulièrement inquiétant en Tunisie où, notamment dans les institutions publiques, ce niveau était déjà considéré comme trop élevé. Les banques libyennes devraient moins souffrir ou, en tout cas, se remettre plus rapidement, en raison du poids très important du pétrole dans l’économie nationale.

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