Afroptimisme à Davos

Escortés d’importantes délégations d’hommes d’affaires, neuf chefs d’État ou de gouvernement africains ont fait le déplacement à Davos (Suisse) à l’occasion du 43e édition du Forum économique mondial, du 23 au 27 janvier.

Goodluck Jonathan (g) et Jacob Zuma (d) affichent leur bonne humeur. © AFP

Goodluck Jonathan (g) et Jacob Zuma (d) affichent leur bonne humeur. © AFP

Publié le 24 janvier 2013 Lecture : 1 minute.

À Davos, depuis la création du Forum en 1971, jamais l’Afrique n’avait été si bien représentée. Au delà des inquiétudes liées à l’intervention militaire au Mali, les dirigeants africains réunis à Davos ont clairement affirmé ne pas souhaiter s’étendre sur les problèmes du continent. C’est de business, de la création d’un éventuel grand marché intérieur dont ils voulaient parler, convaincus que le continent s’engage dans une ère de longue prospérité, ce malgré les problèmes sociaux, politiques et environnementaux. Pour l’homme d’affaires indien Sunil Bharti Mittal, patron du groupe Bharti Entreprises, le « dernier bastion de forte croissance est le continent africain ».

Investissement raisonné

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« Partout dans le monde, il y a toujours un risque quand on investit, mais aujourd’hui la plupart des pays africains ont un système politique stable », a déclaré Goodluck Jonathan. Concernant la situation économique de son pays, le plus peuplé d’Afrique (165 millions d’habitants), le président nigérian est revenu sur le programme gouvernemental visant à développer les investissements dans le secteur agricole. L’an dernier, le pays a ainsi investi 8 milliards de dollars dans son agriculture. Le Nigeria cherche aussi à mieux tirer profit du manioc, dont il est le premier producteur mondial, en créant des produits à plus forte valeur ajoutée comme la farine à base de manioc.

De son côté, l’homme d’affaires sud-africain Graham Mackay, président du groupe SABMiller Plc, a indiqué que sa société a été la première à investir au Soudan du Sud, avec succès. « Nous avons commencé modestement, avec une brasserie. La production a été doublée au bout de six mois et à nouveau doublée au bout d’un an », a-t-il déclaré lors d’une table-ronde consacrée aux éventuels risques liés aux investissements en Afrique.

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