Afrique du Sud : budget de rigueur et hausse des impôts

Le budget 2015-2016 de l’Afrique du Sud prévoit une baisse des dépenses de 25 milliards de rands et la première hausse des impôts sur le revenu en vingt ans, afin de réduire le déficit et stabiliser la dette.

Nhlanhla Nene, le ministre des Finances sud-africain, a défendu son budget devant les députés, le 25 février. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

Nhlanhla Nene, le ministre des Finances sud-africain, a défendu son budget devant les députés, le 25 février. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

Publié le 27 février 2015 Lecture : 2 minutes.

Le ministre sud-africain des Finances Nhlanhla Nene a annoncé le 25 février un budget de rigueur pour l’année fiscale 2015-2016 (qui démarre en avril), annonçant la première hausse des impôts sur le revenu en vingt ans et une baisse des dépenses, afin de réduire le déficit et stabiliser la dette.

Nhlanhla Nene a précisé devant le Parlement qu’il comptait réduire le déficit budgétaire, de 3,9 % du PIB cette année comme en 2015/16, à 2,6 % en 2016/17. Il compte aussi stabiliser dans les trois ans la dette publique à 45 % du PIB, contre 48 % actuellement.

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Les rentrées nouvelles prévues dans budget 2015/16 devraient permettre de rapporter 17 milliards de rands (1,3 milliard d’euros), tandis que l’État sera prié de baisser ses dépenses de 25 milliards de rands, a précisé le ministre, qui entend dépenser 1351 milliards de rands.

Du côté des recettes, le ministre a annoncé une hausse de 1 % des impôts sur le revenu ainsi qu’une augmentation des taxes sur les carburants, l’alcool et le tabac.

Cessions

Même s’il n’a pas prononcé le mot « privatisation », Nhlanhla Nene a également évoqué -sans précisions- la cession de participations publiques dans des entreprises qui ne sont pas jugées stratégiques. Le gouvernement sud-africain n’a que peu de marge de manoeuvre, en permanence menacé d’être rétrogradé par les agences de notation alors que l’économie du pays peine à sortir du marasme.

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Le ministre des Finances sud-africain ne compte plus que sur une croissance de 2 % du PIB cette année, contre les 2,5 % encore espérés en octobre. Il est ainsi plus pessimiste que la banque centrale sud-africaine -dont le dernier point date de fin janvier- qui envisage 2,2 %.

La croissance a été contrariée l’année dernière par des grèves et c’est maintenant l’approvisionnement en électricité du pays qui pose problème, les délestages se multipliant depuis novembre. Le gouvernement va apporter 23 milliards de rands en argent frais à la compagnie publique Eskom, qui peine à approvisionner le pays en électricité, a annoncé le ministre des Finances devant les députés sud-africains.

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Les prix de l’électricité seront encore augmentés pour aider Eskom à continuer de rénover et construire des centrales, a précisé Nhlanhla Nene.

(Avec AFP)

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