Afrique du Sud : la croissance ralentit à 1,5 % en 2014
L’économie sud-africaine a crû de 1,5 % en 2014. Une contreperformance due en partie aux grèves dans les mines et l’industrie, qui ont fortement perturbé l’activité économique.
![En 2014, l’Afrique du Sud a été secouée par de nombreuses grèves dans les mines et l’industrie métallurgique. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/02/26/Afrique_du_sud_Numsa_greves_cAFP.jpg)
En 2014, l’Afrique du Sud a été secouée par de nombreuses grèves dans les mines et l’industrie métallurgique. © AFP
La croissance économique a nettement ralenti en Afrique du Sud en 2014 à 1,5 % contre 2,2 % en 2013, en raison surtout de nombreuses grèves dans les mines et l’industrie selon des chiffres publiés mardi par l’Agence nationale des statistiques Stats SA.
Cette performance, mauvaise pour une économie qui aurait besoin d’un coup de fouet pour réduire les inégalités et occuper des hordes de chômeurs, est néanmoins légèrement meilleure que le taux de 1,4 % de croissance attendu tant par la Banque centrale que par le Fonds monétaire international (FMI).
Mais le gouvernement avait tablé il y a un an sur une croissance de 2,7 % en 2014, avant de revoir ses prévisions à la baisse, comme les institutions financières.
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Reprise
« Les nombreuses grèves ont eu un impact négatif sur l’économie », a résumé Gerhardt Bouwer, responsable des comptes nationaux chez Stats SA, faisant référence aux longues grèves qui ont affecté d’abord les mines, puis l’industrie l’an dernier.
Le rythme de croissance du PIB de l’économie la plus développée du continent s’est en effet accéléré à 4,1 % au quatrième trimestre par rapport aux trois mois précédents. La reprise est particulièrement nette dans l’industrie manufacturière et les mines, qui ont apporté rétrospectivement 1,2 et 1,1 point de pourcentage à la croissance du trimestre, mais sont en recul sur un an.
« Je crois que pendant ce trimestre, la plupart des secteurs sont revenus à la normale », a commenté Gerhardt Bouwer. « Espérons que nous pourrons garder cette vigueur et éviter d’autres grèves. »
Délestages
Mais après les grèves, les économistes s’inquiètent maintenant des désastreuses conséquences pour l’économie des délestages électriques à répétition que connaît le pays, dont les centrales tombent en panne les unes après les autres.
La Banque de réserve d’Afrique du Sud (Banque centrale) ne compte plus que sur une croissance de 2,2 % en 2015 contre 2,5 % attendus précédemment et encore 3,3 % il y a un an.
L’Afrique du Sud, dont l’économie peine à décoller, aurait besoin selon la plupart des économistes d’une croissance pérenne de 6 à 7 % pendant plusieurs années pour donner du travail à ses millions de chômeurs qui représentent officiellement 24 % de la population active, et beaucoup plus si on tient compte de ceux qui ont renoncé à chercher du travail.
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