La Côte d’Ivoire relance son Salon de l’agriculture
La Côte d’Ivoire relance son Salon de l’agriculture, après seize ans d’interruption, dans l’espoir d’attirer des investisseurs étrangers. Pour cet événement, prévu en avril prochain à Abidjan, le gouvernement ivoirien attend 250 000 visiteurs.
![Vue d’une palmeraie de l’opérateur ivoirien Palmci. Pour rattraper son retard dans le financement de ce secteur, la Côte d’Ivoire a lancé un vaste Programme national d’investissement agricole en 2012. © Camille Millerand/JA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/02/26/Palmeraie_Palmci_cCamilleMillerandJA.jpg)
Vue d’une palmeraie de l’opérateur ivoirien Palmci. Pour rattraper son retard dans le financement de ce secteur, la Côte d’Ivoire a lancé un vaste Programme national d’investissement agricole en 2012. © Camille Millerand/JA
Première puissance agricole en Afrique occidentale francophone, la Côte d’Ivoire relance son Salon de l’agriculture, suspendu depuis 1999, dans l’espoir d’attirer des investisseurs étrangers, a annoncé le 25 février à Paris le ministre ivoirien en charge de ce portefeuille.
« La sous-région, cela fait 300 millions d’habitants » a souligné Mamadou Sangafowa Coulibaly à Paris, évoquant la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), invitée à l’événement qui se tiendra du 3 au 12 avril à Abidjan, après 16 ans d’interruption en raison de la division du pays et des violences.
Transformation
« Nous voulons tirer avantage de la croissance de notre agriculture pour attirer des investisseurs, partager nos expériences et que nos coopératives et nos producteurs puissent accéder au marché », a-t-il indiqué à la presse en marge du Salon international de l’agriculture, qui se tient à Paris du 21 février au 1er mars.
L’objectif principal de la Côte d’Ivoire est d’attirer des transformateurs qui viendront aider le pays à valoriser sur place ses principales productions, en croissance de 9 % par an sur les trois dernières années pour les cultures de rentes, dont le cacao, et de 25 % pour les cultures vivrières. « Nous transformons à peine 20 % de ce que nous produisons », a regretté le ministre ivoirien.
>>>>> La Côte d’Ivoire bientôt leader mondial de la transformation du cacao
« Nous accueillons déjà des entrepreneurs de Chine, d’Inde, notre économie est relancée, le cadre macroéconomique assaini, il y a des opportunités pour les entreprises françaises », a-t-il insisté. Mamadou Sangafowa Coulibaly a cité également les besoins de consommation intérieure, telle la production de riz (1,3 million de tonnes, qui doit être portée à 1,6 million de tonnes pour répondre aux besoins) ou le lait et la viande, branches dans lesquelles le pays accuse un déficit.
Depuis 2011, la Côte d’Ivoire « a créé un million d’emplois répertoriés, dont 633 000 dans l’agriculture qui représente les deux-tiers » de la population active, selon le ministre ivoirien de l’Agriculture. Pour le Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (Sara), le pays attend 250 000 visiteurs.
>>>> Pour aller plus loin – Côte d’Ivoire : 24 millions d’hectares mis à la disposition des investisseurs agricoles privés
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