Énergie : Schneider et le britannique CDC lancent un fonds panafricain

Le spécialiste de la gestion de l’énergie Schneider s’allie avec l’institution financière de développement britannique CDC, et d’autres partenaires, au sein d’un fonds qui visera des entreprises innovantes dans le domaine de l’accès à l’énergie en Afrique.

L’Energy Access Ventures Fund devrait réaliser entre 15 et 20 investissements au cours des cinq prochaines années. © Windiga

L’Energy Access Ventures Fund devrait réaliser entre 15 et 20 investissements au cours des cinq prochaines années. © Windiga

Publié le 2 mars 2015 Lecture : 2 minutes.

Schneider Electric récidive. En 2009, le groupe français avait lancé en solitaire un fonds doté de 10 millions d’euros pour investir dans de petites entreprises du secteur de l’énergie ayant un impact social en Europe, en Afrique ou encore en Asie. Pour ce nouveau « Energy Access Fund » destiné à l’Afrique, qui totalise 54,5 millions d’euros (et dont il a financé un tiers), Schneider s’est allié avec des poids lourds comme l’institution financière de développement britannique CDC (qui a financé un deuxième tiers), le groupe Agence française de développement (AFD), la Banque européenne d’investissement (BEI) ou encore le Fonds de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Ofip).

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« C’est la première fois que des banques de développement se mettent ensemble, à l’initiative d’une entreprise spécialisée, Schneider Electric, et avec un objectif particulier qui est l’accès à l’énergie, a déclaré à Jeune Afrique le directeur développement durable de Schneider, Gilles Vermot-Desroches, qui a travaillé sur ce projet. L’ambition de l’Energy Access Ventures Fund est détecter des gens qui ont des technologies, des ‘business models’, une compréhension de ce marché. Le fait de les accompagner financièrement va leur permettre de développer l’accès à l’énergie des Africains. »

Évolution du marché

Avec des prises de participation minoritaires allant de 1 à 3 millions d’euros, l’Energy Access Ventures Fund devrait réaliser entre 15 et 20 investissements au cours des cinq prochaines années (sa durée de vie est de 10 ans), en se focalisant sur des entreprises innovantes, mêlant par exemple énergie et télécommunication.

« Il ne s’agira pas d’investissements dans de grandes capitalisations on-grid (en réseau) ni de micro-entreprises, mais du marché intermédiaire de l’entreprise qui a déjà fait ses preuves et qui est active dans l’énergie décentralisée, précise Gilles Vermot-Desroches. Si un tel fonds avait vu le jour il y a dix ans, il n’aurait pas forcément trouvé les sociétés dans lesquelles investir. Aujourd’hui, il est adapté. »

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Les solutions d’énergie hors-réseau, comme le solaire, se développent sur le continent, principalement dans les zones rurales où l’électrification est très faible et le coût l’énergie disponible, souvent du fioul ou du diesel, particulièrement élevé.

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Au sein du comité d’investissements figurent Jean-Michel Sévérino, fondateur d’Investisseurs & Partenaires (I&P), Andrew Reicher, président du fonds Berkeley Energy ainsi que Jean-Marc Bally, directeur-associé du fonds Aster Capital. Ce dernier sera en charge de la gestion de l’Energy Access Ventures Fund, avec l’appui d’une équipe basée à Nairobi. Les premières opérations sont attendues au premier trimestre 2015.

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