Métaux précieux : soupçons de manipulations chez dix grandes banques
Des enquêtes sont actuellement menées aux États-Unis sur d’éventuelles manipulations des cours des métaux précieux par plusieurs banques internationales parmi lesquelles HSBC, Barclays, UBS et Deutsche Bank, affirme le Wall Street Journal Online.
Ces enquêtes portent notamment sur l’or, l’argent le platine et le palladium. Elles sont menées par le Département américain de la Justice (DoJ) avec l’aide du régulateur des matières premières et produits dérivés, la CFTC, a indiqué le Wall Street Journal Online le lundi 23 février, citant des sources proches du dossier.
Les banques concernées sont les britanniques HSBC et Barclays, le canadien Bank of Nova Scotia, les suisses UBS et Crédit Suisse, l’allemend Deutsche Bank, les américains Goldman Sachs et J.P. Morgan, le français Société Générale, et le sud-africain Standard Bank.
Le WSJ souligne que ces enquêtes n’en sont qu’au stade préliminaire mais précise que HSBC a fait état lors de la présentation de ses résultats annuels lundi de demandes adressées par le DoJ et la CFTC pour leurs investigations.
Plaintes
Ce n’est pas la première fois que le rôle des banques dans le processus de détermination des prix de ces matières premières est mis en cause mais les enquêtes menées jusqu’ici, notamment en Europe, n’ont pas abouti, rappelle le WSJ.
Goldman Sachs, HSBC et la Sud-Africaine Standard Bank, ainsi que le groupe de chimie allemand BASF, sont également visés depuis novembre par une plainte aux États-Unis pour manipulation sur les prix du platine et du palladium.
Selon cette plainte déposée devant un tribunal de Manhattan, Goldman Sachs, HSBC, Standard Bank et BASF Metals ont organisé pendant de nombreuses années des téléconférences pour fixer le prix de référence (fixing) du platine et du palladium. Le prix des métaux joue également sur les produits financiers dérivés dont il sert de sous-jacent.
La plainte les accuse d’avoir utilisé cette méthode, alors admise, pour manipuler les prix de ces deux métaux, entre autres en partageant des informations confidentielles sur les ordres d’achats et de ventes de leurs clients.
Réforme
Dans le cadre d’une réforme générale des fixings des métaux précieux à Londres, c’est désormais le London Metal Exchange (LME) qui se charge depuis le 1er décembre de fixer les prix de référence pour le platine et le palladium, de manière plus transparente et électronique.
La méthode de fixation des prix de référence de l’argent est aussi confiée depuis l’été dernier à l’opérateur boursier CME Group et au groupe américano-canadien d’informations financières Thomson Reuters. Une nouvelle méthode pour la fixation des prix de l’or doit aussi entrer en vigueur fin mars.
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