Sénégal : Suneor et Avril créent un nouveau leader de l’huile
Exclusif : Selon les informations de « Jeune Afrique », Advens, actionnaire majoritaire de l’huilier sénégalais Suneor, et le Groupe Avril (ex Sofiproteol) ont signé le 13 février dernier un protocole d’accord en vue de la cession de l’activité trituration de Suneor. Un nouveau leader de l’arachide sénégalais devrait naître sous le nom de Suneol.
L’accord a été signé le 13 février, mais il n’a pas encore été rendu public : le groupe Advens, actionnaire majoritaire de Suneor, et le groupe français Avril (ex Sofiproteol) se sont mis d’accord pour la cession de l’activité trituration de l’huilier sénégalais. Selon les informations recueillis par Jeune Afrique, Copeol (le holding créé par Avril et qui avait déjà repris les actifs les actifs de Novasen, deuxième transformateur d’arachide du pays) va reprendre les sites de Kaolack et Ziguinchor, dont la capacité totale de trituration s’élève à 400 000 tonnes, ainsi que les employés. Les sites de Diourbel, Dakar et Louga ne sont pas concernés par le protocole signé le 13 février.
Suneor recevra un paiement en cash mais aussi environ un tiers du capital du nouvel ensemble créé avec Avril
La finalisation de l’accord reste soumis à plusieurs conditions suspensives, notamment la validation de la cession par l’Etat (actionnaire minoirtaire de Suneor).
Suneor recevra un paiement en cash, ce qui lui permettra de réduire sa dette, mais aussi environ un tiers du capital de Copeol, qui sera rebaptisé selon nos informations Suneol. Ce dernier sera numéro un de l’arachide au Sénégal, profitant à la fois de l’expérience du Groupe Avril en termes de gestion des filières paysannes (le Groupe Avril est une émanation du monde agricole français) et la connaissance du terrain africain amené par Advens, qui contrôle Geocoton, le numéro un du coton en Afrique francophone. Suneol comptera aussi à son tour de table le groupe Castel, déjà partenaire d’Avril dans Copeol.
Pas de plan social
« Il n’y aura pas de plan social, a expliqué auprès de Jeune Afrique une source proche du dossier. Au contraire, la cession des activités trituration permettra de conserver toutes les activités. » En grande difficulté financière fin 2013, Suneor avait à une époque envisagé de fermer ses activités de raffinage, une proposition rejetée par l’Etat. L’argent dégagé via la cession de l’activité trituration à Avril ainsi que de nouvelles taxes imposées sur l’importation d’huile de palme changent la donne.
Suneor entend d’ailleurs annoncer prochainement l’arrivée d’un autre partenaire stratégique pour la partie raffinage.
De quoi rassurer peut-être les travailleurs de l’usine Suneor de Diourbel, dans le centre du Sénégal, qui se sont mis en grève le 23 février pour protester contre la « balkanisation » de leur entreprise, selon l’Agence de presse sénégalaise.
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