La grand-messe africaine d’Attijariwafa Bank s’ouvre à Casablanca

Casablanca accueille la troisième édition du Forum International Afrique Développement. Cette rencontre réunit 1 700 décideurs venus de 17 pays pour échanger, dialoguer et surtout faire des affaires.

Les précédentes éditions du Forum ont eu lieu en 2010 et en 2012. © GFI Maroc/Twitter

Les précédentes éditions du Forum ont eu lieu en 2010 et en 2012. © GFI Maroc/Twitter

Publié le 19 février 2015 Lecture : 2 minutes.

La troisième édition du Forum International Afrique Développement s’est ouverte ce jeudi à Casablanca. Organisée par le groupe Attijariwafa Bank et Maroc Export, un organisme public chargé de la promotion des exportations, l’événement réunit sur deux jours pas moins de 1 700 décideurs économiques et politiques venus de 17 pays d’Afrique. Pour échanger, dialoguer, mais aussi et surtout pour faire des affaires. « Plus de 3 000 rendez-vous B to B entre entreprises africaines sont programmés sur ces deux jours », signale Mohamed El Kettani, PDG d’Attijariwafa Bank.

Marché de l’investissement

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Cette troisième édition fait ainsi la part belle à l’investissement, thème central du Forum. « C’est par lui qu’on peut créer le changement. C’est pour cela que nous avons ouvert, pour la première fois, un marché de l’investissement durant le forum », précise Mohamed El Kettani. Cet espace dédié est aménagé en stands où des pays tels que le Cameroun, le Sénégal, le Mali, le Bénin et la Côte d’Ivoire présentent plusieurs projets d’investissement liés à leurs plans de développement respectifs. Énergie, agriculture, infrastructures, industrie… Tout y est ou presque. Aux hommes d’affaires de faire leur emplettes.

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Made in Africa

Co-organisatrice de cet événement, Zahra Al Maarifi, la directrice générale de Maroc Export milite elle pour la création d’un label « made in Africa », capable de s’exporter dans le monde. « Nous travaillons en coordination avec de nombreux organismes de promotion africains. La nature de nos activités nous met souvent en concurrence, mais il est temps de nous unir pour créer un label Afrique, et faire entendre notre voix dans le reste du monde », explique-t-elle. Mais pour cela, il faudra commencer par lever les nombreuses barrières qui entravent les échanges commerciaux intra-africains.

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Le diagnostic de MHE

Le ministre marocain du Commerce et de l’Industrie Moulay Hafid El Alamy en a listé quelques unes : des opérateurs privés d’une taille insuffisante, les barrières commerciales, l’absence d’écosystèmes qui favorisent l’investissement dans des domaines créateurs de valeurs, le climat des affaires…

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« Malgré le développement qu’ont connu plusieurs groupes panafricains, nous sommes encore loin, très loin, de nos capacités réelles », lance MHE, avant de préciser : « Nous sommes à titre individuel trop petits pour attirer l’attention des investisseurs internationaux et pour nous imposer dans le monde. Il faut qu’on créer des groupes panafricains géants dans les domaines de l’énergie, de la transformation des matières premières, des infrastructures… »

Une réflexion qui viendra certainement alimenter les différents panels prévus durant ce Forum, qui connaît un tel engouement qu’Attijariwafa Bank et Maroc Export ont décidé de le rendre annuel, alors que les précédentes éditions dataient de 2010 et 2012. 

Par Mehdi Michbal, envoyé spécial

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