Lagardère, Hit Radio et Trace créent leurs radios en Côte d’Ivoire

La Haute autorité de la communication audiovisuelle de Côte d’Ivoire a choisi d’attribuer des fréquences aux groupes français Lagardère (Vibe Radio) et Trace ainsi qu’au marocain Hit Radio. Avec leurs radios musicales, les trois opérateurs viennent étoffer une offre jusqu’ici très réduite.

Vibe FM, présent au Sénégal depuis mi 2014 (photo), va se lancer en Côte d’Ivoire. © Lagardere

Vibe FM, présent au Sénégal depuis mi 2014 (photo), va se lancer en Côte d’Ivoire. © Lagardere

ProfilAuteur_FredMaury

Publié le 18 février 2015 Lecture : 2 minutes.

 A l’issue d’un appel d’offres lancé en décembre dernier, la Haute autorité de la communication audiovisuelle de Côte d’Ivoire a retenu Trace Côte d’Ivoire SA, Afrique Développement International Côte d’Ivoire SA (ADI Côte d’Ivoire) et Media Holding Côte d’Ivoire SA (MH-SA). Les trois opérateurs pourront créer et exploiter des radios privées commerciales sur l’ensemble du territoire, venant étoffer une offre jusqu’ici très limitée (le pays ne comptait jusqu’à présent que deux radios commerciales privées, JAM FM et Radio Nostalgie).

Les trois opérateurs retenus évoluent sur des formats assez proches. Il faudra se différencier.
text-align: center;">Olivier Laouchez, co-fondateur de Trace

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Derrière ces trois noms se cachent les filiales ivoiriennes de trois importants opérateurs du secteur : le groupe Trace, né aux Antilles françaises et désormais connu en Afrique pour ses chaînes TV à destination de la jeunesse africaine (Trace Urban, Trace Sport Stars, Trace Tropical et Trace Africa) ; le français Lagadère, dont la filiale Lagardère Active Radio International (Lari) compte une radio en Afrique du Sud et depuis le milieu de l’année dernière une autre au Sénégal (Vibe Radio) : et, enfin, le marocain Hit Radio, qui a décroché ces dernières années de nombreuses licences en Afrique subsaharienne francophone.

Formats musicaux

« Les trois opérateurs retenus évoluent sur des formats de radios musicales à destination des jeunes qui sont assez proches, explique Olivier Laouchez, co-fondateur de Trace joint au téléphone par Jeune Afrique. Il faudra donc réfléchir à la manière de se différencier. »

Le secteur radiophonique subsaharien, peu structuré, semble idéalement positionné pour bénéficier de l’augmentation du pouvoir d’achat en Afrique. En raison de coûts de développement et de fonctionnement finalement assez peu élevés (pour des groupes internationaux), l’équilibre financier, qui repose intégralement sur la publicité, semble possible. « La classe moyenne augmente, et la radio est idéalement positionnée pour en bénéficier, expliquait il y a quelques mois à Jeune Afrique Daniel Galinski, directeur général de Lari, qui compte déjà vingt radios dans sept pays hors de France, principalement en Europe de l’Est. Les villes, qui s’agrandissent, sont synonymes de bassins d’audience très larges. Au Sénégal, avec une antenne, nous touchons 5 millions d’habitants. »

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Course ouverte

Dans un domaine où les meilleures places sont celles prises en premier (en raison de l’attribution d’un nombre limité de fréquences), la course entre opérateurs semble donc ouverte. Avant d’avoir obtenu le sésame ivoirien, Trace Radio, qui opérait jusqu’ici uniquement aux Antilles, avait décroché une fréquence locale à Douala, au Cameroun, où les activités devraient commencer cette année. Lagardère entend développer rapidement son concept Vibe Radio dans plusieurs pays francophones, dont le Burkina, le Cameroun, le Gabon, le Tchad et la RD Congo. Hit Radio, qui a annoncé récemment l’octroi d’une autre nouvelle licence (aux Comores), entend de son côté poursuivre ses développements dans la zone.

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