Tunisie : « Il faut revoir totalement le code des investissements »

Lilia Kamoun Turki, analyste senior chez Tunisie Valeurs, revient pour Jeune Afrique sur l’environnement des investissements dans le pays d’Afrique du Nord.

Lilia Kamoun Turki. © Tunisie Valeurs

Lilia Kamoun Turki. © Tunisie Valeurs

Publié le 16 février 2015 Lecture : 1 minute.

« Avec l’élection d’un nouveau président, fin 2014, et la récente nomination d’un nouveau gouvernement, la Tunisie amorce une phase de stabilité politique qui devrait favoriser sa relance économique. Le succès de l’emprunt obligataire international du 27 janvier et le dynamisme observé à la Bourse de Tunis depuis septembre 2014 témoignent du retour progressif de la confiance et du regain d’appétit des investisseurs, locaux et internationaux.

Tunisie PIB JA2823p065infoborder: 0px solid #000000; float: left;" />Mais ce n’est qu’à partir de 2016 que les effets de cette nouvelle donne se feront véritablement sentir – à condition cependant que les nouvelles autorités lancent dès à présent les réformes nécessaires.

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Jusque-là, les gouvernements qui se sont succédé depuis la révolution de 2011 ont mis l’accent sur la hausse des salaires, cherchant à apaiser les tensions sociales et à donner plus de pouvoir d’achat aux consommateurs ; cette stratégie n’a pas été payante puisque les finances publiques se sont détériorées, tandis que le niveau de la dette publique et l’inflation ont augmenté. Par ailleurs, le PIB n’a pas progressé de manière significative.

Il faut désormais relancer l’investissement, aussi bien public que privé, assouplir toutes les procédures administratives et revoir totalement le code des investissements pour le rendre plus souple et plus attractif. Il faut aussi ouvrir les secteurs qui ne sont pas stratégiques pour l’État : ciment, logistique, etc. Enfin, le secteur bancaire est l’une des priorités du nouveau gouvernement. Fragilisées et en manque de fonds propres, les banques publiques ont besoin d’être recapitalisées. Ceci pourrait se faire à travers l’entrée de partenaires stratégiques privés et une dilution des parts de l’État. »

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