Le ras-le-bol des petits porteurs de la Bourse de Casablanca

Environ 3 600 petits porteurs, réunis au sein d’un collectif dénommé Maroc Bourse, comptent boycotter toutes les introductions boursières à Casablanca au cours des deux prochaines années, a appris « Jeune Afrique ». Découvrez les motifs de cette opposition.

Cette décision fait suite à plusieurs scandales financiers sur la Place de Casablanca. © Alexandre Dupeyron/JA

Cette décision fait suite à plusieurs scandales financiers sur la Place de Casablanca. © Alexandre Dupeyron/JA

Publié le 16 février 2015 Lecture : 1 minute.

Le collectif Maroc Bourse, qui réunit un peu plus de 3 600 petits porteurs, a décidé de boycotter toutes les introductions en Bourse qui seront réalisées à Casablanca ces deux prochaines années. À commencer par celles de Total Maroc et de Marsa Maroc, programmées en 2015. La raison : « À part Maroc Télécom et JLEC, toutes les IPO [Initial Public Offering] des douze dernières années se sont révélées être des arnaques financières », explique Karim Yousfi, conseiller juridique et porte-parole du collectif.

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Business plan

Selon lui, les banques d’affaires marocaines survalorisent les titres au moment de leur introduction pour maximiser leurs gains, au grand dam des épargnants. « Aucune des sociétés introduites ces douze dernières années n’a respecté son business plan initial. Certains de nos membres, qui gèrent des portefeuilles de dizaines de millions de dirhams, ont perdu jusqu’à 60 % de valeur à cause des décalages entre les prévisions annoncées au marché et les réalisations réelles », assure notre source. Cette décision fait suite à plusieurs scandales financiers sur la Place, notamment celui de Mediaco Maroc, et tout récemment celui de la CGI.

Des affaires où le Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM), autorité du marché dirigée par Hassan Boulaknadel, est resté impuissant. « Nous avons eu plusieurs échanges avec le CDVM, il nous répète à chaque fois qu’il n’est pas responsable du contenu des business plans et des prévisions financières communiquées par les émetteurs au marché », regrette Karim Yousfi.

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