Israël : Bibi-sitter et le hipster
À l’approche des législatives, les candidats rivaux multiplient les clips de campagne. Et, pour séduire les électeurs, ils sont prêts à tout !
Benyamin Netanyahou dans le rôle du baby-sitter. © DR
Ne cherchez pas les débats fougueux sur les plateaux de télévision, les grands meetings ou les bagarres de militants, c’est sur la Toile que se joue la campagne des législatives du 17 mars en Israël. De gauche à droite de l’échiquier politique, la guerre des clips fait rage entre les principaux candidats. Pour en découdre avec ses détracteurs, Benyamin Netanyahou, le Premier ministre sortant, se met en scène dans le rôle d’un baby-sitter.
Dans l’une des vidéos mises en ligne par le Likoud, son parti, des parents s’en remettent à lui pour garder leurs enfants dissipés : Tzipi et Boogie, alias Tzipi Livni et Itzhak "Boogie" Herzog, les têtes de liste du parti travailliste, bien placés dans les sondages pour lui succéder. "Bibi-sitter" se présente comme l’homme de la situation, à même de remettre le pays sur les rails et d’en finir avec les enfantillages au sein du gouvernement.
Les travaillistes ripostent en diffusant un clip où de jeunes militants arborant le tee-shirt du Likoud apostrophent des Israéliens en pleine rue : "Vous voulez une crise du logement, l’isolement international et une guerre tous les deux ans ? Votez Netanyahou !"
"Cessons de nous excuser !"
Dans un tout autre style, Naftali Bennett, le très nationaliste chef de file du Foyer juif, relooké en hipster, apparaît sur le boulevard Rothschild, dans le quartier branché de Tel-Aviv, symbole de cette gauche israélienne à qui il reproche de s’autoflageller et de courber l’échine devant la communauté internationale. Maladroit sur son vélo, chahuté par des passants, il finit par s’agacer : "Cessons de nous excuser !"
