Nigeria : Olusegun Obasanjo, la teigne de Goodluck Jonathan

L’ex-chef de l’État nigérian a rendu sa carte du parti au pouvoir. Un coup dur pour le président Jonathan, qui brigue un second mandat.

Olusegun Obasanjo n’en finit plus d’éreinter Goodluck Jonathan. © PIUS OTOMI EKPEI / AFP

Olusegun Obasanjo n’en finit plus d’éreinter Goodluck Jonathan. © PIUS OTOMI EKPEI / AFP

Publié le 26 février 2015 Lecture : 1 minute.

Mais pourquoi tant de hargne ? Olusegun Obasanjo n’en finit plus d’éreinter Goodluck Jonathan. L’ancien président nigérian s’est littéralement retourné contre celui qui était son protégé. Dernier "coup bas", le 16 février, dans un geste théâtral, il déchire en public sa carte d’adhérent du Parti démocratique populaire (PDP), qu’il a contribué à fonder. Cette défection intervient après qu’Obasanjo eut accusé Jonathan, candidat du PDP à la présidentielle, de vouloir saboter les résultats de l’élection, reportée au 28 mars.

Officiellement donc, Obasanjo ne veut plus répondre d’un parti et préfère s’ériger en observateur neutre… Neutralité que ses récentes attaques à l’encontre du président sortant tendent à contredire. "Il est possible que nous ayons fait des erreurs, mais nous abandonner n’est pas la solution, car l’intérêt du pays doit primer", déplore Sule Lamido, gouverneur PDP de l’État de Jigawa.

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>> Lire aussi : "Report des élections au Nigeria : Goodluck peut-il encore l’emporter ?"

Dans son autobiographie, il tirait à boulets rouges sur Goodluck Jonathan

Mais l’ex-faiseur de rois récidive, cette fois sur Twitter : "Je préfère sacrifier mon parti aux intérêts du Nigeria que de sacrifier mon pays à un parti politique dirigé par un baron de la drogue", a-t-il persiflé, faisant allusion aux déboires d’un haut cadre du PDP recherché par les États-Unis. En décembre déjà, dans son autobiographie (interdite sur le territoire nigérian), il tirait à boulets rouges sur Goodluck Jonathan.

À 77 ans, Obansanjo jouit pourtant encore du respect des membres du PDP, au sein duquel il semble heureux de semer le trouble, et qui est déjà déstabilisé par l’opposition menée par Muhammadu Buhari, adversaire de Jonathan à la présidentielle. Selon lui, Jonathan brandit la menace que fait peser Boko Haram sur le pays pour "militariser" les élections afin de porter atteinte à la transparence du scrutin… À moins que ce dernier ne soit reporté de nouveau.

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