Un groupe de financiers mené par Bill Gates investit 1 milliard de dollars dans Orascom
Alors que Orascom Construction Industries (OCI) déménage sa cotation à Amsterdam, plusieurs financiers dont Bill Gates ont décidé d’investir un milliard de dollars dans le nouveau holding hollandais du groupe égyptien d’engrais et de BTP, OCI NV.
À la tête d’un groupe d’investisseurs américains, le milliardaire Bill Gates vient d’annoncer son intention d’investir dans le groupe égyptien Orascom Construction Industries NV (OCI NV). Dirigée par le milliardaire égyptien Nassef Sawiris, OCI est spécialisée dans les BTP et les engrais. Alors qu’elle est la plus importante entreprise cotée à la Bourse du Caire, elle vient de lancer une offre publique d’échange (OPE) sur la totalité de ses certificats de dépôt ainsi que sur les actions ordinaires (cotées au Caire), pour un premium de 4%. Les détenteurs de certificats de dépôt et d’actions de OCI se verront offrir en échange des actions de OCI NV, structure ad hoc, cotée à Amsterdam et dont les actions pourront s’échanger dès vendredi.
À cette occasion, trois sociétés américaines ont décidé d’investir 1 milliard de dollars dans OCI NV : Cascade Investment, véhicule d’investissement de Bill Gates, Southeastern Asset Management et Davis Selected Advisers. La famille Sawiris et la société de capital-investissement Abraaj, spécialisée dans les pays émergents, qui détenaient jusqu’alors 60% d’Orascom, vont aussi participer à l’OPE. Au terme de l’opération, OCI pourrait lever jusqu’à 2 milliards de dollars malgré des performances en berne. Au troisième trimestre, son bénéfice net a reculé de 31% à 126,8 millions de dollars.
Déménagement
Malgré le déménagement de la cotation à Amsterdam, Nassef Sawiris s’est engagé à ne pas délocaliser le siège de l’entreprise (qui emploie 45 000 personnes en Égypte). Selon OCI, cette cotation permettra « un meilleur accès aux marchés de capitaux, notamment aux euro-bonds ». Cité par Bloomberg, Nassef Sawiris juge que le succès de la transaction démontre « l’appétit des investisseurs pour l’Égypte », avant de poursuivre : « Contrairement aux actionnaires locaux qui suivent les événements au quotidien, les investisseurs judicieux voient l’impact positif à long terme de la démocratie sur l’économie. »
De fait, un analyste cité par Forbes estime que la transaction est susceptible de doper la confiance des investisseurs internationaux dans le pays. Mais, pour reprendre une analyse du Financial Times, cette opération risque d’être perçue par beaucoup d’Égyptiens comme une recherche de sécurité en réaction aux troubles politiques des deux dernières années et à la montée en puissance d’un régime islamiste.
Différents conseils ont travaillé sur la transaction, notamment les banquiers de Allen & Co, Barclays, Citigroup et Rabobank.
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