Libye : le général Khalifa Haftar nommé commandant général de l’armée

Le général Khalifa Haftar a été nommé à la tête de l’armée libyenne, a annoncé lundi le président du Parlement reconnu par la communauté internationale, Aguila Salah Issa.

Le général Khalifa Haftar. © AFP

Le général Khalifa Haftar. © AFP

Publié le 2 mars 2015 Lecture : 1 minute.

"J’ai choisi le général de division Khalifa Belgacem Haftar pour le poste de commandant général de l’armée après l’avoir promu lieutenant-général", a déclaré Aguila Salah Issa. Le porte-parole du chef d’état-major de l’armée, le colonel Ahmed al-Mesmari, a indiqué quant à lui que le général Haftar devrait prêter serment mardi 3 mars à Tobrouk devant les parlementaires.

>> Lire aussi : "Libye : Khalifa Haftar , l’aspirant putschiste"

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Mardi dernier, le Parlement avait décidé d’instaurer un poste de chef général de l’armée, créé sur-mesure pour le général Haftar, dont les forces combattent depuis plusieurs mois les groupes islamistes dans l’Est. Général à la retraite, il avait lancé en mai 2014 une opération baptisée Dignité contre les groupes armés qui contrôlent Benghazi.

Personnalité controversée

Il avait été accusé dans un premier temps par les autorités d’avoir mené un coup d’État, avant de recevoir leur soutien après la prise de Tripoli en août par Fajr Libya, une coalition de milices hétéroclite. Le général Haftar s’était autoproclamé chef de l’Armée nationale libyenne (ANL), une force paramilitaire formée notamment d’anciens officiers qui avaient fait défection de l’armée de Kadhafi, et d’autres brigades de l’est libyen.

Après la perte de la capitale, le Parlement issu des élections du 25 juin s’est installé à Tobrouk, une ville contrôlée par les forces de Haftar. En janvier, les députés avaient demandé à ce dernier, ainsi qu’à 129 autres officiers retraités de reprendre du service.

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L’officialisation du poste de Haftar comme chef de l’armée risque de compliquer la tâche de l’ONU qui cherche à instaurer un dialogue dans le pays, dirigé par deux Parlements rivaux, l’un proche des miliciens de Fajr Libya, et l’autre reconnu par la communauté internationale. Le camp de Fajr Libya est en effet très hostile au général Haftar et exclut toute implication de cette personnalité controversée dans une future solution politique.

(Avec AFP)

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