RDC : l’ancien milicien congolais Ngudjolo Chui acquitté par la CPI
Débuté en 2009, le procès de l’ex-chef de milice congolais, Mathieu Ngudjolo Chui, s’est soldé vendredi par la confirmation en appel de son acquittement par la Cour pénale internationale (CPI). Celui-ci était accusé d’avoir dirigé l’attaque d’un village de la République démocratique du Congo (RDC) en 2003 ayant fait plus de 200 morts.
Le verdict est tombé. La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé en appel, vendredi 27 février, l’acquittement du Congolais Mathieu Ngudjolo Chui, qui était accusé d’avoir dirigé en 2003 l’attaque du village de Bogoro en Ituri, district de la Province orientale, qui avait fait plus de 200 morts.
"La chambre d’appel, à la majorité, confirme le jugement d’acquittement et rejette l’appel", a déclaré à La Haye (Pays-Bas) la juge Sanji Mmasenono Monageng, lors de la lecture de l’arrêt d’appel.
L’ancien chef de milice, libéré en février 2013, avait demandé l’asile aux Pays-Bas, avant d’être placé dans un centre pour demandeurs d’asile.
Ancien dirigeant présumé du Front des nationalistes et intégrationnistes (FNI), une milice congolaise, Mathieu Ngudjolo était accusé d’avoir voulu – en collaboration avec une autre milice – "effacer totalement" la population du village.
Enfants-soldats, viols, et massacres
Selon l’accusation, des combattants des ethnies Lendu et Ngiti du FNI, en collaboration avec des hommes de la Force de résistance patriotique en Ituri (FRPI), une autre milice, avaient attaqué le village et avaient "utilisé des enfants soldats et tué plus de 200 civils en quelques heures, violé des femmes, des filles et des femmes âgées".
Le procureur avait estimé en 2013 que les juges n’avaient pas bien appliqué les critères pour évaluer les preuves présentées et n’avaient pas pris en compte la totalité de ces preuves.
Les affrontements inter-ethniques entre milices qui se disputaient les terres de cette région riche en ressources naturelles, dont l’or et le pétrole, avaient débuté en 1999 et ont, selon l’accusation, "dévasté" la zone. Selon les ONG, ces violences avaient fait plus de 60 000 morts.
(Avec AFP)
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