Afrique du Sud : au moins sept « non-Blancs » dans la sélection du Mondial de rugby
La fédération sud-africaine de rugby a annoncé un plan de transformation stratégique. Objectif : intégrer davantage les Noirs dans les équipes du sport national. Lors du Mondial 2015, les sélections devront compter sept joueurs « non-blancs ».
Les Springbocks ne comptaient qu’un Noir dans leur sélection de novembre 2014. © Rui Vieira/AP/SIPA
Publié le 27 février 2015 Lecture : 1 minute.
Longtemps, le rugby, sport fétiche de la nation Arc-en-ciel, a été considéré comme un sport de Blancs. Pour renverser la tendance et favoriser la représentation des Noirs au sein, notamment, des célèbres Springbocks, la fédération sud-africaine de rugby (Saru) a annoncé, le 24 février, que sept "non-Blancs" devraient obligatoirement faire partie de l’équipe qui participera au Mondial 2015, en Angleterre en septembre.
Parmi ces "non-Blancs", il faudra compter au minimum 2 Noirs. Les métis ("coloured") sont traditionnellement plus intégrés dans le rugby que les Noirs.
Favoriser la représentation des Noirs
Cette décision s’inscrit dans un plan de "transformation stratégique" du rugby sud-africain, demandé par le gouvernement, pour favoriser la diversité du recrutement des joueurs et la formation des jeunes de toutes races et de toutes classes sociales au sein des équipes élites. L’objectif des responsables du rugby sud-africain est d’arriver à une moitié de joueurs "non-blancs" dans les équipes nationales et régionales d’ici à 2019.
De plus en plus en décalage avec la réalité sud-africaine (84% des moins de 18 ans sont noirs et les entreprises de plus en plus contrôlées par des Noirs), les responsables du rugby ont décidé d’accélérer l’intégration des non-Blancs. "La majorité de nos supporters sont noirs, ainsi que les joueurs dans les clubs et les écoles. C’est un fait", a estimé le président de la Saru, Jurie Roux, lors de l’annonce du plan.
La dernière sélection des Springbock, en novembre contre le pays de Galles, comptait seulement un Noir.
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