Guinée : un imam jugé pour violences sur un agent de la lutte contre Ebola

Les soignants d’Ebola sont de plus en plus victimes d’actes de violences commis par les populations en Guinée. Le procès d’un imam inculpé pour coups et blessures sur un agent s’ouvre ce mardi au tribunal de première instance de Conakry.

Des volontaires de la Croix-Rouge autour du corps d’une victime d’Ebola en Guinée. © Kenzo Tribouillard / AFP

Des volontaires de la Croix-Rouge autour du corps d’une victime d’Ebola en Guinée. © Kenzo Tribouillard / AFP

Publié le 24 février 2015 Lecture : 1 minute.

Le procès qui s’ouvre ce mardi 24 février à Conakry est une nouvelle illustration de la fermeté affichée par les autorités guinéennes contre les auteurs de violences envers les agents de la lutte contre le virus Ebola. El Hadj Mohamed Soumah, l’imam de Yimbaya (banlieue nord de Conakry) est jugé pour "coups et blessures" suite à la plainte d’un membre d’une équipe de sensibilisation contre la maladie.

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Crispations autour des mesures sanitaires

Les agents de santé impliqués dans la lutte contre Ebola doivent également s’assurer du respect des prescriptions sanitaires édictées pour endiguer l’épidémie, notamment l’interdiction des cérémonies funéraires organisées par les proches des victimes. Le 9 février, une mission de sensibilisation avait été dépêchée dans le quartier de Yimbaya pour désinfecter une concession et interroger l’imam qui avait conduit des rites funéraires pour un fidèle suspecté d’être mort d’Ebola.

L’arrestation de l’imam avait provoqué des manifestations au cours desquelles une douzaine de personnes avaient été blessées.

Une mésentente sur les causes du décès aurait entraîné des accrochages pendant lesquels un des agents de santé aurait été blessé. Ce dernier a alors porté plainte contre l’imam dont l’arrestation, le 9 février, avait provoqué des manifestations au cours desquelles une douzaine de personnes avaient été blessées.

La Croix-Rouge a exprimé le 12 février, son inquiétude de voir se banaliser les violences contre les volontaires participant à la lutte contre Ebola. Le 17 février, 36 personnes ont été condamnées pour "coups et blessures" contre une mission conduite par des responsables guinéens et Médecins sans frontières (MSF).

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(Avec AFP)

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