Libye : suspension du dialogue pour une sortie de crise
Le Parlement libyen siégeant à Tobrouk (Est), reconnu par la communauté internationale, a décidé lundi de suspendre sa participation au dialogue sur une sortie de crise parrainé par l’ONU, dont un nouveau round était prévu jeudi au Maroc.
Le Parlement de Tobrouk a annoncé lundi 23 février sur sa page Facebook sa décision de suspendre sa participation au dialogue inter-libyen, en précisant qu’il en expliquerait "ultérieurement" les raisons. Il a toutefois précisé que cette décision avait été prise après les attentats terroristes survenus vendredi dans la ville d’Al-Qoba (Est), qui ont fait plus de 40 morts et qui ont été revendiqués par la branche libyenne du groupe État islamique (EI).
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"La chambre des représentants a voté aujourd’hui (lundi) en faveur de la suspension de sa participation au dialogue", a annoncé le député Issa al-Aribi sur sa page Facebook, sans plus de précisions. Un autre député, s’exprimant sous couvert de l’anonymat, a lui justifié cette décision par la crainte de pressions de la part de la communauté internationale pour intégrer des islamistes dans un futur gouvernement d’union.
Livrée aux milices et plongée dans le chaos, la Libye est dirigée par deux Parlements et deux gouvernements rivaux : l’un est proche de la coalition de milices islamistes Fajr Libya et l’autre est reconnu par la communauté internationale et siège à Tobrouk.
Parvenir à un gouvernement d’union nationale
Une nouvelle réunion de dialogue était prévue jeudi au Maroc à l’invitation de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul), qui devait rassembler des représentants du Parlement élu et reconnu et ceux de son rival, le Congrès général national (CGN), le Parlement sortant qui a été réactivé par la coalition Fajr Libya.
Des représentants des deux Parlements avaient tenu le 11 février à Ghadamès, dans le sud libyen, des discussions indirectes sous l’égide de l’ONU, les premières du genre depuis le lancement du dialogue national fin septembre 2014. Le chef de la Manul, Bernardino Leon, avait tenu des réunions séparées avec les délégations, soulignant que le but était de parvenir à un accord sur la formation d’un gouvernement d’union nationale.
(Avec AFP)
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