États-Unis : « Nous ne sommes pas en guerre contre l’islam », affirme Obama

Au deuxième jour d’un sommet visant à lutter contre la « violence extrémiste », Barack Obama a martelé que les terroristes ne parlaient pas « au nom d’un milliard de musulmans ». Le président américain, qui a pesé ses mots, a lancé un appel à l’unité dans un contexte confessionnel tendu aux États-Unis.

Barack Obama durant son allocution au sommet contre l’extrémisme à Washington, le 18 février 2015 © Carolyn Kaster/AP/SIPA

Barack Obama durant son allocution au sommet contre l’extrémisme à Washington, le 18 février 2015 © Carolyn Kaster/AP/SIPA

Publié le 19 février 2015 Lecture : 2 minutes.

La précision était-elle nécessaire ? Aux yeux de certains, sans doute. Pour d’autres, elle aura surtout été agréable à entendre. Barack Obama a donc tenu à préciser que son pays n’était pas en guerre contre l’islam. Les dirigeants du groupe État islamique "ne sont pas des leaders religieux, ce sont des terroristes", a affirmé le président américain, mercredi 19 février, devant les représentants de 60 pays, dont plusieurs musulmans, et des responsables de villes américaines, tous réunis à Washington.


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Les musulmans devraient en "faire plus"

Mais Obama ne s’est pas arrêté là. Il a également invité les musulmans et particulièrement les leaders religieux,  à en "faire plus" dans la lutte contre "l’extrémisme violent" afin de discréditer l’idée selon laquelle "les pays occidentaux seraient déterminés à supprimer l’Islam".

Dans son discours, le président américain a porté une attention particulière au choix des mots. Jamais il n’a prononcé l’expression "terroristes musulmans" en anglais. "La religion n’a rien à voir avec le terrorisme", a-t-il tenu à préciser.

Le meurtre de trois étudiants musulmans a ravivé les tensions

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Ces déclarations du président américain ont été prononcées alors que trois étudiants ont été tués par balle dans la ville de Chapel Hill, mardi 10 février. Barack Obama a déploré les "meurtres brutaux" de "trois jeunes musulmans américains", soulignant au passage la religion des étudiants. L’enquête policière n’a pas encore révélé pour l’instant si ce crime est lié à la religion des étudiants ou à une dispute de voisinage, mais la très grande précaution des médias américains sur ce sujet – voire le silence gêné pur et simple – avait fait polémique dans le pays, notamment sur les réseaux sociaux.

>> À lire : Meurtre de trois musulmans aux États-Unis : les médias sur le banc des accusés

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Des milliers de personnes ont assisté aux funérailles des trois étudiants, jeudi 12 février. Mardi dernier, le suspect dans cette affaire, Craig Hicks, a été inculpé d’assassinat. L’homme de 46 ans risque la peine de mort ou la prison à perpétuité.

Tout au long de son allocution, Barack Obama s’est montré protecteur à l’égard des musulmans vivants aux États-Unis et il a tenté de calmer les tensions."Les musulmans américains se sentent injustement visés", a-t-il reconnu avant d’ajouter qu’on devait éviter de "stigmatiser des communautés entières".

(Avec AFP)

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