Cameroun – Nigeria : plusieurs attaques de Boko Haram repoussées depuis le 16 février
L’armée nigériane a affirmé, mercredi, avoir tué 300 combattants de Boko Haram lors de la bataille pour le contrôle de la ville-garnison de Monguno dans l’État de Borno. Le Cameroun déjoue quant à lui quotidiennement des attaques.
L’armée nigériane a annoncé le 18 février avoir tué 300 combattants de la secte islamiste dans le Nord pendant que du côté camerounais, plusieurs attaques sont quotidiennement déjouées.
>> Lire aussi : Jusqu’où ira Boko Haram ?
Un mois de février "difficile" pour Boko Haram
Le mois de février est un point de repère dans la lutte contre la nébuleuse islamiste avec des évènements comme le soutien apporté par le Tchad et l’ouverture par Boko Haram d’un front périlleux au Niger. Depuis, les jours passent avec l’annonce de leurs lots de défaites pour les terroristes. Ainsi, l’armée nigériane a annoncé avoir repris la ville-garnison de Monguno, dans l’Òtat de Borno (Nord-Est), prise le 25 janvier par les islamistes. Plus de 300 terroristes ont été tués et une poignée ont été capturés. Plusieurs armes et équipements ont également été saisis, dont certains ont été détruits par l’armée, a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense, Chris Olukolade, dans un communiqué.
Côté camerounais, l’armée a repoussé une attaque de Boko Haram à Waza, près de la frontière nigériane. La confrontation a eu lieu dans le village de Gman-Gman, situé près de la frontière et à cinq km de la base du Bataillon d’intervention rapide (BIR, unité d’élite) à Waza. Cinq militaires du BIR et 86 islamistes ont été tués, selon l’armée.
La nébuleuse islamiste subit également des pertes du côté du Niger et du Tchad qui livrent une bataille sans merci pour déloger les combattants.
>> Lire aussi : Trois questions sur le soutien du Tchad au Cameroun face à Boko Haram
L’union fait la force contre Boko Haram
Les États de l’Afrique de l’Ouest et du Centre choisissent désormais de se mettre ensemble pour enrayer la menace islamiste. Comme le reconnaissait à la mi-janvier le ministre gabonais des affaires étrangère, Emmanuel ISSOZE-NGONDET, aucune réponse individuelle ne peut être apportée à cette crise sécuritaire. Lors de la réunion à huis-clos entre les dirigeants d’Afrique centrale le 16 février, plusieurs mesures avaient été prises dont la création d’un fond de près de 50 milliards de francs CFA pour la lutte contre Boko Haram.
Les armées se dotent d’équipements sophistiqués capable de faire face à la grande artillerie déployée par les islamistes. Les militaires nigérians ont ainsi découvert cinq différents types de véhicules blindés, un canon anti-aérien, environ 50 caisses d’obus, huit types de diverses mitrailleuses et des lance-roquettes RPG après la reprise de Monguno.
Mais Boko Haram résiste et continue de semer la terreur dans ses zones d’actions. Huit civils camerounais ont été tués le 17 février à Gaboua (extrême nord du Cameroun) par des islamistes venus voler du bétail.
Quoiqu’il en soit, une véritable campagne anti-Boko Haram semble s’amorcer au Cameroun et au Nigeria, les deux pays les plus touchés par les actions de la nébuleuse islamiste.
(Avec AFP)
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