Mali : le Gatia, drôle de milice

Le Groupe autodéfense touareg imghad et alliés (Gatia) est devenu incontournable dans le Nord-Mali, mais son statut n’est pas clair. La présence de soldats dans une Mission de formation de l’UE prouverait qu’il existe bien des liens avec l’État malien.

Le général Gamou, fondateur du Gatia, en février 2013, à Gao. © Émilie Régnier pour J.A.

Le général Gamou, fondateur du Gatia, en février 2013, à Gao. © Émilie Régnier pour J.A.

Publié le 4 mars 2015 Lecture : 1 minute.

Quelle ne fut pas la surprise des agents de la Minusma, fin janvier, en découvrant l’identité de certains éléments du Gatia, une milice d’autodéfense imghad, soignés dans l’hôpital provisoire des Nations unies à Gao – ils avaient été blessés dans des combats contre des groupes rebelles à Tabankort.

Quelques mois plus tôt, ces combattants avaient suivi une formation de la Mission de formation de l’Union européenne (EUTM) à Koulikoro. Or le but de cette formation financée par l’Union européenne est d’aider à la reconstruction… des Forces armées du Mali (Fama). En dépit des dénégations officielles, les liens entre les autorités et cette milice sont donc clairement établis.

la suite après cette publicité

Selon plusieurs sources sécuritaires, le Gatia compte dans ses rangs des soldats, mais aussi des véhicules, des armes et des uniformes, fournis par lesdites Fama. En échange, les prisonniers faits par la milice leur sont semble-t-il remis.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires