L’allemand Heidelberg inaugure une cimenterie au Burkina Faso
CimBurkina, propriété du groupe allemand Heidelberg, démarre sa production de ciment au Burkina Faso avec une unité d’une capacité annuelle de 700 000 tonnes et se positionne en concurrent direct de l’indien Diamond Cement, leader du marché.Le cimentier allemand Heidelberg, l’un des 5 leaders mondiaux du secteur, se lance dans la production de ciment au Burkina Faso avec CimBurkina, une usine d’une capacité de production journalière est de 2 000 tonnes, soit 700 000 tonnes par an. Cette production est destinée prioritairement au Burkinaba Faso, qui compte déjà trois acteurs : l’indien Diamond Cement, leader avec 60 % de parts de marché, Cimfaso et le marocain Cimaf.La société mise sur son expertise et entend se positionnner comme un acteur de la production de ciment de haute qualité avec un prix compétitif de 114 000 F CFA (174 euros) la tonne. »Notre objectif est de conquérir 25 % du marché et de créer un climat concurrentiel sain permettant d’équilibrer l’offre et la demande », confie l’administrateur directeur général de CimBurkina, Éric Goulignac. Heidelberg, présent également au Ghana, au Bénin, au Liberia, au Togo, en Tanzanie, en Sierra Leone et en RD Congo, entend miser sur la qualité de sa production avec un prix compétitif de 114 000 FCFA par tonne. L’usine va déjà générer une centaine d’emplois permanents et 300 autres indirects.InvestissementsSitué au nord de Ouagadougou dans la zone industrielle de Kossodo, le complexe industriel a nécessité un investissement de 25 milliards de F CFA (35 millions d’euros). C’est le premier investissement allemand d’une telle envergure au Burkina Faso. « L’usine que nous inaugurons est une preuve tangible qui montre qu’on peut faire des affaires au Burkina Faso. Nous voulons donc que votre groupe soit notre ambassadeur et incite les investisseurs allemands à venir nombreux », a déclaré Hyppolite Dah, le ministre burkinabè du Commerce.Selon les estimations de ce ministère, la demande de ciment au Burkina Faso, en croissance régulière, se situerait aujourd’hui entre 1,5 et 2 millions de tonnes par an.Par Nadoun Coulibaly, à Ouagadougou