Égypte : une bombe tue une personne près d’un hypermarché
Une personne a été tuée dimanche et six blessées dans l’explosion d’une bombe près d’un hypermarché Carrefour à Alexandrie, dans le nord de l’Égypte, a indiqué la police.
![Une ambulance au Caire le 15 mars 2014. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/03/08/008032015170107000000lecaire.jpg)
Une ambulance au Caire le 15 mars 2014. © AFP
Les attentats sont devenus relativement fréquents dans le pays, la plupart visant les forces de l’ordre et revendiqués par des groupes jihadistes qui disent agir en représailles à la répression sanglante qui s’est abattue sur les partisans de l’ex-président islamiste Mohamed Morsi, destitué par l’armée en juillet 2013.
Les plus meurtriers ciblent la police ou l’armée mais, depuis quelques semaines, des engins explosifs rudimentaires et de faible puissance explosent dans les rues égyptiennes à un rythme quotidien, notamment au Caire, ne faisant le plus souvent ni dégâts ni blessés.
Une autre explosion à Alexandrie
C’est ce genre de bombe qui a explosé à quelques mètres seulement d’un hypermarché sous franchise du groupe français Carrefour à Alexandrie, la deuxième ville du pays sur la côte méditerranéenne, tuant un passant et endommageant la façade, ont indiqué des responsables de la police.
Par ailleurs, trois passants ont été légèrement blessés par une autre bombe dimanche près d’un commissariat d’Alexandrie, selon les mêmes sources. Selon le gouvernement, des centaines de policiers et soldats ont été tués depuis la destitution de M. Morsi dans des attaques revendiquées pour la plupart par des groupes jihadistes.
Dans le même temps, les forces de sécurité ont tué plus de 1.400 manifestants pro-Morsi et emprisonné plus de 15.000 sympathisants islamistes. Des centaines ont été condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs, suscitant de sévères condamnations de la part de l’ONU et d’organisations de défense des droits de l’Homme.
Pendaison d’un pro-Morsi
Ces dernières accusent le pouvoir du président Abdel Fattah al-Sissi, l’ex-chef de l’armée tombeur de M. Morsi, d’être plus répressif encore que celui de Hosni Moubarak, chassé par une révolte populaire début 2011. Les autorités ont d’ailleurs pendu pour la première fois samedi un pro-Morsi, condamné pour des violences meurtrières à Alexandrie en juillet 2013.
Les attentats les plus spectaculaires et les plus meurtriers sont perpétrés dans le nord de la péninsule du Sinaï et sont revendiqués par la branche égyptienne du groupe Etat islamique (EI), Ansar Beït al-Maqdess.
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