Café : « Les prix vont continuer à baisser »

Edward George est directeur de la recherche d’Ecobank.

Edward George. DR

Edward George. DR

edward George

Publié le 24 février 2015 Lecture : 1 minute.

« Les cours mondiaux du café sont en baisse. L’arabica, qui se négociait à 2,39 dollars la livre en octobre, son plus haut niveau depuis 2012, est tombé à 1,80 dollar en février. Et nous pensons que le prix va continuer à baisser car il y a suffisamment de volume sur le marché mondial. C’est un peu le même scénario avec le robusta, qui a chuté à 1 dollar la livre contre 1,08 dollar en octobre 2014. Mais avec ceci de spécifique que les prix sont remontés en janvier, en raison du contrôle que le Vietnam, premier producteur mondial, exerce sur le marché en jouant sur ses stocks.

Cafe JA2824p125 infoSur le continent, la production se concentre en Afrique de l’Est. Elle va rester stable en 2014-2015 en raison d’une légère sécheresse.

la suite après cette publicité

Ainsi, celle de l’Éthiopie, premier producteur d’arabica, va rester à 450 000 tonnes par an et celle de l’Ouganda, premier producteur de robusta du continent, à 210 000 tonnes. Dans ce dernier pays, les exportations souffrent de blocages, car elles passent par le Soudan du Sud pour rejoindre le Soudan et l’Égypte. Enfin, le Kenya connaît une baisse de sa production (- 8 %, à 45 000 tonnes) à cause de l’aridité et de la contrebande de café vers d’autres pays comme l’Ouganda, qui proposent de meilleurs prix.

En Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire a beaucoup plus de potentiel que ses 80 000 tonnes par an mais le secteur a beaucoup souffert du manque d’investissements. En revanche, le Cameroun a doublé sa production en quelques années pour atteindre 25 000 tonnes, et s’est positionné sur une niche avec un café très particulier apprécié des chocolatiers.

On observe d’ailleurs une nouvelle tendance intéressante : certains pays, comme l’Éthiopie ou le Kenya, ont la volonté d’être plus présents sur les « marchés de spécialité », c’est-à-dire le café de très haute qualité, prisé par de grandes marques comme Starbucks. La surcote de ces produits varie fortement car chaque fève est un marché en soi, mais elle peut monter jusqu’à 100 % du prix. »

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

Contenus partenaires