Avigdor Lieberman : « Il faut décapiter les arabes qui trahissent Israël »
Avigdor Lieberman, ministre des affaires étrangères et chef de l’extrême-droite israélienne, a déclaré mardi 10 mars, dans le cadre d’un meeting électoral, qu’il fallait « décapiter » les arabes qui s’opposent à Israël. L’Autorité palestinienne dénonce une provocation raciste.
Le ministre des affaires étrangères Israélien et leaders d’extrême-droite, Avigdor Lieberman, n’est pas connu pour sa modération politique. Sa sortie, mardi 10 mars, lors d’une réunion publique à Herzliya à propos des Palestiniens, vivant dans les territoires occupés, a soulevé une nouvelle polémique. "Ceux qui sont avec nous devraient tout avoir. Mais ceux qui sont contre nous, on doit prendre une hache et leur découper la tête" a ainsi assuré, bravache, le leader du parti d’extrême-droite Beytenou, allié au Likoud de Benyamin Netanyahu. Ces propos ont été rapportés par la presse israélienne et n’ont pas été démentis par l’intéressé.
"Retirer la nationalité aux arabes israéliens"
Les élections législatives israéliennes se rapprochant à grand pas, Lieberman renoue donc avec son obsession anti-arabe dont il remet en permanence en cause la loyauté. Le dirigeant du parti d’extrême-droite "Israël Beytenou" avait en effet proposé le retrait de la nationalité aux Palestiniens restés sur leur terre lors de la création de l’État d’Israël en 1948 et qui représentent 20% de la population.
Face à la violence de l’attaque, Ahmad Tibi, chef du Mouvement arabe pour le changement (Taal) à la Knesset, a sévèrement condamné la saillie du ministre israélien des Affaires étrangères, rapporte le Jérusalem Post.
>> Lire aussi : Lieberman, une honte israélienne
"Un appel au nettoyage ethnique"
Du côté de l’Autorité palestinienne, la réaction ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué, elle condamne des propos "racistes. "C’est un appel clair à l’assassinat des Palestiniens et des Arabes et une campagne de nettoyage ethnique" ajoute le texte.
Le gouvernement palestinien souligne également "que la haine de Lieberman nécessite que la communauté internationale le condamne, le boycotte et le traîne à la Cour pénale internationale pour ses exclamations terroristes".
Après de telles déclarations, nombreux sont ceux qui souhaitent rappeler au ministre israélien sa présence à Paris lors de la manifestation du 11 janvier après les attentats contre Charlie Hebdo et l’hypermarché casher de Vincennes. Il marchait alors en tête de cortège pour "défendre" les droits de l’homme et la liberté d’expression. De lointains souvenirs.
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