Maroc : après avoir snobé Jonathan, Mohammed VI rappelle son ambassadeur au Nigeria

Le Maroc a décidé mardi de rappeler son ambassadeur au Nigeria pour des « consultations ». Un épisode de crispation diplomatique qui intervient quelques jours après que le roi Mohammed VI a refusé un entretien téléphonique au président nigérian Goodluck Jonathan.

Goodluck Jonathan a demandé un entretien avec le roi du Maroc. © AFP/Montage J.A.

Goodluck Jonathan a demandé un entretien avec le roi du Maroc. © AFP/Montage J.A.

Publié le 11 mars 2015 Lecture : 1 minute.

Les relations entre le Maroc et le Nigeria ne devraient pas s’améliorer de sitôt. Le ministère des Affaires étrangères a décidé mardi 10 mars de rappeler l’ambassadeur du royaume à Abuja pour des "consultations".

Le département des Affaires étrangères et de la Coopération (MAEC) explique dans un communiqué que "contrairement à ce que les autorités nigérianes ont avancé à l’ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Abuja et aux médias locaux, le royaume du Maroc confirme, de la manière la plus claire et la plus ferme, qu’il n’y a jamais eu d’entretien téléphonique entre sa majesté le roi Mohammed VI et le président de ce pays".

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"Pratiques contraires à l’éthique"

"Le royaume du Maroc exprime son étonnement et sa dénonciation à l’égard de ces pratiques contraires à l’éthique. En conséquence, le Royaume du Maroc a décidé le rappel immédiat en consultation de l’ambassadeur de sa majesté le roi à Abuja", conclut le texte.

>> Lire aussi : Pourquoi Mohammed VI snobe-t-il Goodluck Jonathan ?

La diplomatiemarocaine  avait déclaré vendredi que suite à la demande formulée par Abuja d’un entretien téléphonique entre les deux chefs d’État, Mohammed VI "n’a pas jugé opportun d’accéder à cette demande”.

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Un communiqué très sec expliquait alors que "la démarche est liée à des échéances électorales importantes dans ce pays et pourrait faire croire à un rapprochement entre le Maroc et le Nigeria, et en raison des positions de ce pays à l’égard de causes nationales et arabo-musulmanes sacrées." Comprendre : le soutien du Nigeria à l’indépendance du Sahara occidental et son abstention lors de la demande de reconnaissance de l’État palestinien à l’ONU. "La demande des autorités nigérianes s’apparente plus à un acte de récupération de l’électorat musulman de ce pays qu’à une démarche diplomatique normale", concluait le texte.
 

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