Gabon : une société suisse réclame 8 millions de dollars à l’État et fait saisir un Boeing

Depuis deux semaines, un avion de la République gabonaise est immobilisé à l’aéroport d’Orly, en France. Saisi par la justice française, il est au centre d’un litige entre une société suisse et l’État du Gabon.

Un Boeing 777 au sol. (Image d’illustration) © Reuters

Un Boeing 777 au sol. (Image d’illustration) © Reuters

MATHIEU-OLIVIER_2024

Publié le 12 mars 2015 Lecture : 1 minute.

Pourquoi un Boeing 777 de la République du Gabon reste-t-il immobilisé depuis deux semaines à l’aéroport parisien d’Orly ? Selon une source aéroportuaire, celui-ci aurait été saisi à la suite d’un litige commercial entre l’État gabonais et un sous-traitant suisse.

« Un huissier s’est présenté avec un avocat du créancier » pour immobiliser l’avion le 25 février, a ainsi relaté cette source. Depuis, l’appareil est cloué au sol, dans l’attente d’une décision de la justice française.

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La société suisse en question, spécialisée dans la mise à disposition d’avions pour transporter des VIP, réclame à la république du Gabon environ huit millions de dollars. Elle a saisi le tribunal d’instance d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) d’une demande de saisie de l’avion, qui lui a été accordée, a précisé une source judiciaire.

Une nouvelle audience s’est tenue mardi à Créteil (Val-de-Marne), mais le tribunal « s’est déclaré incompétent » et a renvoyé l’affaire à celui d’Evry (Essonne), a précisé une source aéroportuaire. En attendant cette audience, dont la date n’a pas été précisée, la saisie conservatoire a été maintenue par les juges.

« Étonnement » de la présidence gabonaise

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Décision que conteste la présidence gabonaise. Contactée par Jeune Afrique, celle-ci, par la voix de son porte-parole, Alain-Claude Bilie By Nze, a fait part de « son étonnement » face à cette procédure, expliquant que les faits évoqués par la société suisse dataient de 2009.

« Cet appareil de l’État, immatriculé TR-KPR, et qui se trouve en France pour des travaux de maintenance,  est couvert par les conventions internationales d’une part et d’autre part les faits évoqués dans la procédure ne concernent ni l’acquisition dudit aéronef, ni son exploitation », ajoute le porte-parole.

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