Rigobert Ikambouayat Ndeka : « En quatre ans, le trafic de conteneurs a doublé au Gabon »

Rigobert Ikambouayat Ndeka est le directeur général de l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag).

Rigobert Ikambouayat Ndeka, directeur général de l’Office des ports et rades du Gabon © DR.

Rigobert Ikambouayat Ndeka, directeur général de l’Office des ports et rades du Gabon © DR.

Publié le 11 mars 2015 Lecture : 2 minutes.

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Sur l’échiquier politique, comme sur les plans économique et social, les grandes manœuvres ont commencé. Objectif : la présidentielle 2016.

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L’Office des ports et rades du Gabon (Oprag) est l’établissement public chargé d’assurer le développement et la modernisation des infrastructures portuaires du pays (situées à Owendo, Port-Gentil et Libreville), ainsi que l’optimisation de leurs équipements comme de leur organisation. Il doit aussi veiller au respect du libre jeu de la concurrence dans les différentes activités. Et sur tous ces chantiers, il reste fort à faire.

Jeune Afrique : En 2014, l’Oprag a fêté ses 40 ans. Selon vous, quels changements marquants a-t-il opérés, notamment ces dernières années ?

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Rigobert Ikambouayat Ndeka : Depuis 2009, les différentes mesures prises par le chef de l’État pour diversifier l’économie ont entraîné un boom des activités dans le pays et, par conséquent, dans ses ports, où transitent 90 % des marchandises importées au Gabon. À titre d’exemple, le trafic de conteneurs a doublé, passant de 59 000 conteneurs (et 3,5 millions de tonnes de marchandises) en 2009, à 132 000 (et 6,2 millions de tonnes) en 2013. De façon plus générale, en quarante ans, l’Oprag a amélioré de façon significative les conditions de vie de ses travailleurs, ses outils de travail et la qualité des services aux usagers.

Pourtant, les opérateurs se plaignent régulièrement de la congestion du port…

Il est vrai qu’il devenait difficile de soutenir la croissance actuelle avec les infrastructures existantes. En 2009, on pouvait parler de problèmes de congestion, qui tenaient aux facteurs suivants : l’insuffisance du linéaire de quai, l’absence de moyens de manutention, la faiblesse du tirant d’eau (qui causait des problèmes d’alluvions et nécessitait un dragage régulier), le manque de hangars et d’espaces de stockage des marchandises et l’inadéquation du cadre juridique. Face à ce constat, un certain nombre d’orientations ont été données pour améliorer l’efficacité des services fournis et, surtout, diminuer les coûts de passage portuaire.

>>>> Lire aussi Gabon : le port Owendo va-t-il rester en rade ? 

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Quelles mesures ont été prises ?

Nous avons lancé des chantiers importants, comme le développement et la modernisation des infrastructures et des équipements, ainsi que la facilitation des procédures administratives, qui allongent le temps de stationnement des marchandises et entraînent des coûts supplémentaires pour les opérateurs. Nous avons également engagé une réforme instituant de nouvelles réglementations pour l’activité portuaire et lui permettant de s’adapter aux normes internationales.

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