Gabon : une potiche, Sylvia Bongo Ondimba ? Jamais !

À travers sa fondation pour la famille, Sylvia Bongo Ondimba occupe le terrain de la lutte contre la pauvreté. Avec succès ?

Un grand nombre d’actions concernent la mère et l’enfant. © David Ignaszewski

Un grand nombre d’actions concernent la mère et l’enfant. © David Ignaszewski

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Publié le 13 mars 2015 Lecture : 2 minutes.

Ali Bongo Ondimba © Marco De Swart/AFP
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Gabon, à l’heure des comptes

Sur l’échiquier politique, comme sur les plans économique et social, les grandes manœuvres ont commencé. Objectif : la présidentielle 2016.

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La Constitution ne lui reconnaît aucun statut. Son rôle de première dame du Gabon – du reste ingrat à maints égards – n’est abordé par aucun texte législatif. Il ne faut pas pour autant compter sur Sylvia Bongo Ondimba pour jouer les potiches en tailleur, un éternel sourire aux lèvres, marchant dans l’ombre de son président de mari. Dès 2010, elle est parvenue à faire adopter par l’ONU une Journée internationale des veuves (célébrée tous les 23 juin depuis 2011), dont elle défend la cause depuis longtemps.

Et, à l’instar de la plupart de ses homologues étrangères, elle a créé sa fondation, la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la famille (FSBO), en choisissant trois domaines d’action prioritaires : l’éducation, les droits et la promotion de la femme, l’insertion des populations fragilisées.

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C’est surtout à travers des actions sur le terrain que la première dame et sa fondation se sont rapprochées des Gabonais. Comme les tournées de la Caravane Gabon profond ou comme la Gabonaise, une course réservée aux femmes (dans le cadre du marathon du Gabon, dont la dernière édition s’est déroulée fin novembre 2014) pour la lutte contre les cancers féminins, désormais prolongée par la campagne Octobre rose. La marque FSBO s’est rapidement imposée.

la voilà désormais au coeur de la stratégie d’investissement humain du Gabon, lancée par le chef de l’État début 2014.

Et la voilà désormais au coeur de la stratégie d’investissement humain du Gabon, lancée par le chef de l’État début 2014 pour tenter de venir à bout de la précarité et des inégalités sociales. La palette des actions de la FSBO va de l’introduction des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans les écoles primaires au soutien à l’entrepreneuriat chez les femmes économiquement faibles, en passant par la remise de bourses aux élèves méritants et par des campagnes de lutte contre le sida ou les violences faites aux femmes.

Un solide bagage dans l’humanitaire

Pour pouvoir ratisser aussi large, la First Lady s’est entourée d’une équipe de professionnels qui travaillent à l’élaboration des programmes et à leur mise en oeuvre. Au centre du dispositif, la première dame est secondée par son directeur de cabinet, Guillaume Adam, 45 ans, diplômé en management de projet de l’École centrale de Paris. Avec un solide bagage dans l’humanitaire (après des missions en Iran, en Roumanie, en Mauritanie, au Yémen, en Afghanistan, au Burundi, au Tchad), ce dernier a rejoint la fondation mi-2010 en tant que directeur général, avant d’en devenir président en avril 2014. Début 2013, il entre également au cabinet de la première dame et devient conseiller spécial du président.

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Sylvia Bongo Ondimba peut aussi compter sur Erwan Le Grand, qui a travaillé entre autres pour l’ONG Aide médicale internationale avant d’intégrer la FSBO, en 2013, en tant que directeur des programmes. À leurs côtés oeuvrent notamment Simone Mensah, vice-présidente, Catherine Engohan, directrice de la communication, et plusieurs médecins. Ils font tourner une machine qui, à elle seule, peut prétendre à un bon bilan en matière de développement humain. Qui ne manquera pas d’être porté au crédit… d’Ali Bongo Ondimba.

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