Burkina Faso : CimFaso lance une usine de broyage d’un million de tonnes

La bataille du ciment s’annonce farouche au Burkina Faso. Après CimBurkina et Cimaf, c’est au tour de CimFaso, filiale du consortium burkinabè Cim Métal Group, contrôlé par les hommes d’affaires Inoussa Kanazoé et son associé Moussa Kouanda, d’inaugurer sa première usine de broyage de clinker (un constituant du ciment).

Installée dans la zone industrielle de Kossodo, au Nord de Ouagadougou, cette usine a une capacité de production annuelle de 1 million de tonnes. Elle a nécessité 30 milliards de F CFA (46 millions d’euros) d’investissements et va générer 1500 emplois directs et indirects.

Prix

Cette nouvelle unité porte à quatre le nombre de cimenteries implantées au Burkina Faso, où la demande en constante croissance oscille entre 1 à 1,5 million de tonnes pour une capacité de production installée de 2, 7 millions de tonnes. Son inauguration intervient deux semaines après celles de CimBurkina, filiale de l’allemand Heidelberg, et de Cimaf-Burkina Faso du groupe de l’homme d’affaires marocain Anas Sefrioui. Ce qui augure d’une concurrence féroce sur les prix. Déjà, le coût moyen de la tonne de ciment chez les distributeurs a baissé de 7 000 F CFA à 123 000 F CFA.

Fonderie

« Nous sommes préparés grâce à notre partenaire [le suisse] Holcim, à travers sa filiale Socimat, à offrir un ciment de quantité et de qualité », explique Inoussa Kaboré, directeur général de CimFaso. Sa maison-mère, Cim Metal Group a elle injecté 60 millions de dollars dans la construction d’une fonderie qui sera inaugurée avant la fin de l’année.

Par Nadoun Coulibaly à Ouagadougou