Cru 2014 correct pour la banque UBA

Le groupe bancaire nigérian United Bank for Africa a annoncé des revenus et des profits 2014 en hausse de 8,6% et 3% respectivement. Les activités en Afrique hors Nigeria représentent désormais un tiers des revenus du groupe.

En 2014, UBA a réalisé un tiers de ses revenus en Afrique hors Nigeria (ici, au Burkina). © Nyaba Leon Ouedraogo/JA

En 2014, UBA a réalisé un tiers de ses revenus en Afrique hors Nigeria (ici, au Burkina). © Nyaba Leon Ouedraogo/JA

ProfilAuteur_FredMaury

Publié le 30 mars 2015 Lecture : 2 minutes.

Bonne fin d’année pour United Bank for Africa (UBA). Après des résultats semestriels décevants, marqués par une baisse des profits de 19,55 %, le groupe bancaire nigérian actif dans 19 pays du continent a annoncé avoir réalisé un excellent dernier trimestre, qui lui permet de présenter pour l’ensemble de l’année 2014 des indicateurs financiers corrects. Le produit net bancaire (operating income) du groupe progresse de 8,6 %, à 192,45 milliards de nairas (environ 859 millions d’euros), les dépôts restent stables et le stock des crédits s’envole de 14 % à 1071,9 milliards de nairas (4,79 milliards d’euros). Le total de bilan atteint 12,3 milliards d’euros.

Sauvé au dernier trimestre

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Grâce à un bond spectaculaire de ses profits (+145 % par rapport à la même période de l’année précédente) au dernier trimestre, UBA affiche une progression de 3 % de son résultat net, à 47,9 milliards de nairas (environ 214 millions d’euros). Cette hausse vertigineuse s’explique pour l’essentiel par un crédit d’impôt très important de 622 millions de nairas (contre une charge fiscale exceptionnelle de 3,4 milliards de nairas l’année dernière). Plus révélateur, le profit avant impôts a peu évolué entre 2013 et 2014, avec une très modeste progression de 0,25 %.

UBA ne parvient pas à redresser son niveau de rentabilité des capitaux propres, qui après avoir chuté de 31,9 % à 21,8 % entre 2012 et 2013 est passé en 2014 en-dessous des 20 %.

Si UBA connaît quelques difficultés à traduire la hausse de son activité en une augmentation similaire de ses bénéfices, c’est en raison, principalement, de l’envolée des coûts opérationnels, qui ont bondi de 20 % l’année dernière. Les charges de personnel ont progressé de plus de 9 % tandis que la catégorie « autres dépenses opérationnelles » (regroupant diverses catégories de dépenses comme celles dans l’immobilier, la sécurité, les déplacements, etc.) ont explosé de 34,2 %.

Malgré le sursaut de fin d’année, UBA ne parvient pas à redresser son niveau de rentabilité des capitaux propres, qui après avoir chuté de 31,9 % à 21,8 % entre 2012 et 2013 est passé en 2014 en-dessous des 20 %.

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Consolidation africaine

Le groupe poursuit la consolidation par ailleurs de ses activités dans le reste de l’Afrique. Celles-ci ont contribué à hauteur de 22 % aux profits du groupe en 2014 et à un tiers des revenus (contre environ un quart il y a un an). La filiale ghanéenne reste cette année encore la principale contributrice aux activités africaines (hors Nigeria), avec 31,6 % du produit net bancaire de cette zone et plus de 60 % des profits.

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Plusieurs autres filiales ont connu de très fortes croissances en 2014 : UBA Benin a ainsi vu ses revenus s’envoler de 126 % à 6,1 milliards de nairas. Ceux de UBA au Congo-Brazzaville ont eux aussi plus que doublé, tandis que ses revenus en Côte d’Ivoire, au Tchad ou en Ouganda étaient multipliés par deux.

Le groupe ne perd de l’argent désormais que dans quatre pays africains, contre huit il y a un an.

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