Cemac : le déficit extérieur plonge
La croissance devrait s’établir à 4,2% en 2015, contre 4,4% l’année écoulée, estime la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac). Mais les déficits jumeaux s’accroissent fortement.
La prudence est de rigueur à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac). Après des prévisions optimistes de croissance de 5,3 % au début de 2014, puis de 6,1% en juillet, l’année écoulée s’est achevée sur une progression du PIB de 4,4% en zone Cemac (Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale). Pour 2015, la banque centrale table au terme de son comité de politique monétaire du 25 mars sur une stabilisation de la croissance économique sous-régionale à 4,2%
Le déficit du compte extérieur courant devrait plonger à -20% du PIB, contre -6,8% en 2013 et envrion – 9,5% en 2014.
Dans la foulée, l’inflation s’établirait à 2,8% du fait d’un ralentissement de la demande intérieure.
Les déficits jumeaux devraient s’accroître. Le déficit budgétaire est prévu à -6,3% du PIB. Celui du compte extérieur courant devrait plonger à -20% du PIB, contre -6,8% en 2013 et envrion – 9,5% en 2014.
Aucune raison officielle n’a été donnée à cette forte baisse mais elle très probablement liée à la chute drastique des cours du pétrole au second semestre 2014.
« Ces performances pourraient être affectées par un contexte extérieur lié à la chute des cours du baril et la situation sécuritaire préoccupante au Nord du Cameroun avec la menace de Boko-Haram et l’évolution en République centrafricaine », note Lucas Abaga Nchama, le gouverneur de la Beac.
>>>> Lire aussi – La baisse des cours du pétrole ralentit la croissance dans la zone Cemac
Néanmoins, la stabilisation de la croissance est attribuable à la hausse depuis deux années de la production pétrolière et au dynamisme de l’agriculture vivrière, des industries manufacturières et des télécommunications.
Fort de cette analyse de la conjoncture, la banque centrale commune au Cameroun, au Congo, à la Guinée Equatoriale, à la RCA, au Gabon et au Tchad maintient toutefois sa politique monétaire accommodante en laissant le taux d’intérêts des appels d’offres (TIAO), son taux directeur, à 2,95%.
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