Eaux minérales : objectif qualité pour les Brasseries du Maroc
Exploitée dans un cadre préservé, l’eau minérale Aïn Ifrane mise sur ses propriétés thérapeutiques pour s’imposer sur le marché national.
Eau : pourquoi ça ne coule pas de source
Qu’elles soient publiques ou privées, les sociétés de gestion de l’eau sont souvent confrontées aux mêmes défis.
Nous sommes dans le Moyen-Atlas, à seulement 13 kilomètres d’Ifrane, station chic surnommée « la petite Suisse du Maroc ». Depuis 2010, les Brasseries du Maroc exploitent la source de Bensmim, découverte dans les années 1960, dans le but d’en faire une référence sur le marché marocain. « Pour y parvenir, nous pouvons nous appuyer sur l’expertise de notre maison mère, le groupe Castel, qui a été l’actionnaire en France de l’eau de source Cristaline et de l’eau minérale St-Yorre », explique Abdessamad Mahfoud Filali, directeur général adjoint des Brasseries du Maroc.
À Bensmim, les risques de pollution sont a priori limités, les activités industrielles et agricoles étant quasi inexistantes. En 2013, après deux ans d’observation, les qualités thérapeutiques de l’eau de source, sa richesse en calcium et en magnésium et le faible taux de nitrates ont été reconnus. Aux contrôles imposés par le ministère de la Santé et l’Office national de sécurité sanitaire des produits, les Brasseries du Maroc ajoutent 200 analyses microbiologiques et physico-chimiques réalisées chaque jour par leur laboratoire.
Quatre analyses complètes sont aussi effectuées tous les ans par des laboratoires étrangers : Berkefeld-Veolia Wasser en Allemagne et la Compagnie générale des eaux de source en France. Une politique conforme à la démarche de certification engagée par le groupe, détenteur des normes de qualité ISO 9001 et ISO 22000.
Capacités
À l’ombre des géants du marché, Aïn Ifrane entend produire « une eau de très grande qualité », selon Abdessamad Mahfoud Filal. En 2014, moins de 400 000 hectolitres ont été embouteillés. Les capacités de l’usine sont deux fois plus importantes et, pour l’instant, seuls 3 % du débit de la source sont exploités. Ce n’est donc qu’un début …
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Par Marie Cadoux, à Casablanca
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