Mark Cutifani, un redresseur de coûts chez Anglo American

Mark Cutifani, le nouveau patron d’Anglo American, souhaite optimiser le fonctionnement du groupe, notamment en Afrique du Sud.

L’Australien dirigeait jusqu’à présent AngloGold Ashanti. © Bruno Lévy/JA

L’Australien dirigeait jusqu’à présent AngloGold Ashanti. © Bruno Lévy/JA

Publié le 21 janvier 2013 Lecture : 2 minutes.

Alors que l’industrie minière sud-africaine est confrontée à d’énormes troubles sociaux à la suite du massacre de Marikana, en août (34 morts parmi les grévistes de ce site exploité par Lonmin), Anglo American, qui réalise 55 % de son chiffre d’affaires dans le pays, a choisi comme nouveau directeur général un homme déjà intégré dans le tissu local. Le 8 janvier, le conseil d’administration du holding britannique, qui contrôle entre autres 85 % du groupe diamantifère De Beers, a unanimement choisi Mark Cutifani, jusqu’alors patron du sud-africain AngloGold Ashanti, pour prendre le relais de Cynthia Caroll.

cutifani infoIngénieur des mines de formation, cet Australien de 54 ans se retrouvera dès le mois d’avril à la tête d’un portefeuille diversifié d’activités et de produits. Deux de ses priorités seront de redresser la mine de fer de Minas-Rio, au Brésil, qui a souffert de dépassements de coûts et de retards, et de superviser l’examen de la filiale sud-africaine Anglo American Platinum. Au sein du canadien Inco (racheté par le brésilien Vale), où il a débuté comme responsable de l’exploitation du nickel, puis à AngloGold Ashanti, qu’il a rejoint en tant que directeur général en 2007, il a montré sa capacité à optimiser les coûts. Sous sa férule, le groupe aurifère est redevenu bénéficiaire, en se défaisant notamment de ses instruments de couverture qui l’ont longtemps empêché de profiter de la hausse des cours.

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Retard

Affable, cet amateur de rugby est convaincu que le développement de nouvelles technologies révolutionnaires pourrait changer radicalement les structures de coûts de l’industrie minière, tout en améliorant la sécurité. Les mines ont, selon lui, vingt à trente ans de retard sur des industries comme l’ingénierie ou l’automobile. « Dans l’industrie minière, l’accent mis sur les détails, la façon dont vous faites le travail, depuis la définition de la stratégie jusqu’à la manière dont une personne effectue une tâche quotidienne, n’ont rien à voir avec les pratiques de haute précision de l’ingénierie », explique celui qui a été élu président de la Chambre des mines d’Afrique du Sud en novembre 2012. « Les miniers qui se concentrent sur le redressement de ces inefficacités peuvent atteindre 30 % d’augmentation de la productivité », conclut-il. 

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