Hôtellerie : Onomo met le cap à l’est
Le groupe hôtelier veut maintenir un rythme de « quatre à cinq ouvertures par an » et cherche à s’implanter sur de nouveaux territoires en Afrique.
Tourisme : course de vitesse pour les deux et trois étoiles
Développement économique et croissance démographique dopent la demande pour un hébergement accessible et de qualité dans les métropoles africaines. Sur ce segment, les groupes locaux rivalisent avec les géants internationaux. Objectif : capter une nouvelle clientèle mêlant affaires et loisirs.
En 2009, Julien Ruggieri entre au capital d’Onomo en prenant 15 % des parts. Depuis, il n’a jamais regretté son choix. La preuve : il est devenu le président du groupe hôtelier en 2012 et, aujourd’hui, sa participation est montée à 92 %. « J’ai vite été séduit par ce concept d’hôtels trois étoiles, bien adaptés au marché africain, comme l’a démontré la réussite de notre établissement à Dakar », explique-t-il.
La société dispose aujourd’hui de quatre hôtels à la suite de l’ouverture d’un établissement à Bamako en janvier ; un cinquième sera inauguré à Lomé en avril et un autre à Conakry avant la fin de l’année. Dans ces deux derniers cas, le concept évolue légèrement, puisqu’une trentaine d’appartements viendront s’ajouter aux 110 à 120 chambres proposées. Les investissements, d’un montant de 5 à 10 millions d’euros par opération, sont entièrement réalisés par le groupe, qui est l’un des derniers opérateurs-investisseurs sur le continent.
Rentabilité
Même si la marque cherche à s’implanter aujourd’hui du côté du Cameroun ou des deux Congos, Onomo affiche un tropisme de plus en plus oriental. « Dès les prochaines semaines », selon Cédric Guilleminot, le directeur général arrivé en 2013, le groupe compte démarrer des projets à Kampala et à Kigali, puis envisage des opérations en Afrique du Sud, au Mozambique, au Kenya, en Tanzanie et en Éthiopie. « Nous devons diversifier nos implantations géographiques pour sécuriser notre portefeuille », précise Ruggieri, pour qui « Onomo n’a pas vocation à se cantonner en Afrique à long terme ».
Le modèle a montré sa résilience, avec un taux de remplissage de 70 % et des établissements qui deviennent rentables en cinq à dix ans. « Nous avons développé une véritable stratégie industrielle pour trouver notre place face à la concurrence, poursuit Ruggieri. Et d’ici à dix-huit mois, notre structure sera définitivement stabilisée. » Le président compte maintenir le rythme de « quatre à cinq ouvertures par an ». Pour cela, Onomo compte surfer sur la vague d’un tourisme d’affaires en plein boom à travers le continent et qui représente déjà 90 % de la clientèle du groupe.
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