Guinée-Bissau : un plan de 2 milliards de dollars pour un « nouveau départ »

La Guinée-Bissau demandera mercredi près de deux milliards de dollars d’aide à la communauté internationale. La somme devrait permettre au pays de financer un plan de développement sur dix ans et de tourner la page après plusieurs années d’instabilité politique.

Geraldo Martins, ici lors d’une conférence organisée au siège du Front monétaire international, le 11 octobre 2014. © IMF.org

Geraldo Martins, ici lors d’une conférence organisée au siège du Front monétaire international, le 11 octobre 2014. © IMF.org

Publié le 24 mars 2015 Lecture : 2 minutes.

La Guinée-Bissau s’apprête à demander 1,8 milliard de dollars aux bailleurs de fonds internationaux, à l’occasion d’une table ronde qui se tiendra le 25 mars à Bruxelles, en Belgique, sous l’égide de l’Union européenne. Cette somme est destinée à financer un plan de développement du pays pour la période 2015-2025, a indiqué Geraldo Martins, le ministre bissau-guinéen des Finances, le 21 mars à l’agence Reuters.

Partenariats

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Le plan, qui comprend 115 projets différents dans les domaines des infrastructures, de la gouvernance ou encore du développement humain, sera détaillé lors de la table ronde.

« L’idée d’une table ronde est née de la volonté de […] présenter notre vision pour les dix prochaines années. Nous voulons que la communauté internationale prête attention à la Guinée-Bissau et lui vienne en aide », a déclaré Geraldo Martins à l’agence de presse, précisant que le projet devrait se dérouler en deux étapes.

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La Guinée-Bissau aura d’abord besoin de 500 millions de dollars, entre 2015 et 2020, ce qui « permettra au pays de prendre un nouveau départ », a-t-il indiqué. Le reste des sommes requises sera consacré à « la phase de consolidation », entre 2020 et 2025. Le pays, dont la croissance économique devrait atteindre 4,7 % en 2015 (contre 2,6 % l’an passé) selon les prévisions du FMI, souhaite profiter de son retour à la légalité constitutionnelle, marquée par l’élection en mai dernier du président José Mario Vaz, pour développer de nouveaux partenariats économiques.

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Sécurité

Le plan de développement comportera également un volet sécuritaire. Miné par une corruption endémique et la faiblesse de son appareil politique, le pays est devenu, depuis plusieurs années, un point de transit pour le trafic de cocaïne entre l’Amérique latine et l’Europe. L’armée, très souvent jugée responsable de l’instabilité politique, a notamment été pointée du doigt par les États-Unis pour son implication présumée dans les trafics de drogue.

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« Nous sortons du cercle vicieux de l’instabilité politique qui doit cesser. Nous avons besoin d’un nouveau départ […] Nous voulons montrer que nous avons un programme et une vision à long terme et que nous avons besoin de l’appui de nos partenaires et de la communauté internationale », a insisté Geraldo Martins, précisant que plus le climat politique serait favorable, plus il offrirait de perspectives de développement au pays.

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La volonté du pays de tourner la page de l’instabilité est donc clairement affichée. La table ronde de Bruxelles marquera une nouvelle étape pour la Guinée-Bissau dans sa quête de financements et de partenaires internationaux. En février déjà, le pays est devenu le 37e membre de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank).

(Avec Reuters)

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