Afrique de l’Ouest : le patronat élève la voix
La Fédération des organisations patronales d’Afrique de l’Ouest (Fopao) revendique un poste d’observateur à la Cedeao et à l’UEMOA.
Deux ans après la remise en route de ses activités à Abidjan, la Fédération des organisations patronales d’Afrique de l’Ouest (Fopao) a profité de son assemblée générale des 8 et 9 janvier, à Lomé, pour tenter d’être enfin associée à la mise en oeuvre des politiques économiques des États. Un objectif loin d’être simple à atteindre : les pouvoirs publics et les institutions sous-régionales comme l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) continuent d’ignorer le patronat, considéré surtout comme un club de puissants et influents amis.
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Plan
Conscient du peu d’intérêt accordé au secteur privé, l’Ivoirien Jean Kacou Diagou, qui vient d’être reconduit à la tête de la Fopao, envisage de mobiliser toutes les synergies pour amener les autorités à consulter les entreprises dans la conception et l’élaboration des textes réglementaires. « L’environnement des affaires ne doit pas être discuté sans nous, estime-t-il. Nous voulons avoir un poste d’observateur à la Cedeao et à l’UEMOA. »
Le plan stratégique 2013-2015 du patronat repose sur quatre grands axes : être l’interlocuteur incontournable des gouvernements ; être inspirateur d’opinions ; cantonner les chambres de commerce à un rôle de promotion ; mettre en oeuvre des projets nationaux de développement axés sur le secteur privé. En attendant, la Fopao a entrepris la construction d’un siège hypermoderne à Lomé.
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