Il s’appelait Lemrabott
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François Soudan
Directeur de la rédaction de Jeune Afrique.
Publié le 18 mars 2015 Lecture : 1 minute.
Il était l’une des rares personnalités politiques mauritaniennes de ce dernier quart de siècle à faire l’unanimité autour de son nom, et son décès brutal, le 8 mars à Nouakchott, des suites d’un AVC, a consterné l’ensemble de la classe politique. Compétent, consensuel et surtout intègre, Lemrabott Sidi Mahmoud Ould Cheikh Ahmed était l’archétype du grand serviteur de l’État. Né il y a cinquante-six ans à Timbedra, dans l’Est, cet administrateur civil a occupé sous la présidence Ould Taya un nombre impressionnant de postes officiels : directeur de sociétés d’État, gouverneur de Nouakchott, puis tour à tour ministre des Mines, des Finances, de l’Éducation, du Développement rural, des Affaires étrangères et de l’Intérieur (à plusieurs reprises).
Proche de l’actuel chef de l’État Mohamed Ould Abdelaziz, dont il fut l’un des directeurs de campagne en 2014, Ould Cheikh Ahmed dirigeait jusqu’à son décès l’École nationale d’administration et de la magistrature, la principale pépinière des cadres administratifs du pays. "Méthodique, discret, modéré, Lemrabott avait beaucoup de classe", se souvient l’ancien ministre des Affaires étrangères Dah Ould Abdi, qui l’a bien connu, "et surtout, il était transcommunautaire : en Mauritanie, c’est une qualité précieuse. Il laisse un vrai vide".
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