Tunisie : la réconciliation nationale par l’amnistie ?

Béji Caïd Essebsi devrait lancer le 20 mars une grande opération de réconciliation nationale qui pourrait prendre la forme d’une loi d’amnistie.

Le Premier ministre tunisien Béji Caïd Essebsi. © Yassine Gaidi / ANADOLU AGENCY / AFP

Le Premier ministre tunisien Béji Caïd Essebsi. © Yassine Gaidi / ANADOLU AGENCY / AFP

Publié le 17 mars 2015 Lecture : 1 minute.

Douze mille plaintes visant d’anciens dirigeants ou des cadres de l’Administration et des entreprises publiques ont été déposées en Tunisie depuis 2011. Mais seuls quatre cents dossiers ont été présentés à la justice.

Et aucun jugement définitif n’a encore été prononcé, ce qui n’est pas sans conséquences sur le processus de prise de décision et sur l’investissement. Selon des sources proches du gouvernement, le président Béji Caïd Essebsi prendra à l’occasion de la fête de l’indépendance, le 20 mars, l’initiative d’engager une grande opération de réconciliation nationale. Une décision historique qui pourrait prendre la forme d’une loi d’amnistie couvrant à la fois le règne de Ben Ali et celui de la troïka (2012-2014).

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Le cadre en serait défini par un comité composé d’experts et de personnalités diverses. Le texte serait ensuite soumis à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). La nouvelle loi ne concernerait en aucun cas les crimes de sang et les actes de corruption avérés. Caïd Essebsi a obtenu l’aval de Rached Ghannouchi, le chef des islamistes d’Ennahdha. Les deux hommes entendent ainsi signifier que l’intérêt du pays prime les divisions sociales et politiques.

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