Tunis : un troisième auteur de l’attentat est en fuite, selon le président tunisien

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi s’est recueilli dimanche matin devant le musée du Bardo à Tunis, où l’attentat de mercredi a coûté la vie à 20 touristes et un policier, a constaté un journaliste de l’AFP.

Image de vidéosurveillance diffusée par le gouvernement tunisien de l’attaque du 18 mars. © AFP

Image de vidéosurveillance diffusée par le gouvernement tunisien de l’attaque du 18 mars. © AFP

Publié le 22 mars 2015 Lecture : 2 minutes.

Il a annoncé que l’attaque avait sans doute été menée par trois hommes, dont un encore en fuite. Arrivé en milieu de matinée, le chef de l’Etat a déposé une gerbe de fleurs à la mémoire des victimes de cette attaque sans précédent en Tunisie depuis la révolution de 2011 et revendiquée par le groupe Etat islamique (EI).

Deux assaillants, Hatem al Khachnaoui et Yassine al Abidi, ont été abattus par les forces de sécurité et une vingtaine d’arrestations ont été effectuées dans le cadre de l’enquête, mais un troisième homme serait encore recherché.

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"Sûrement, il y en avait trois, parce qu’ils ont été identifiés et filmés par les caméras de surveillance", a déclaré Beji Caïd Essebsi. "Il y a deux qui ont été exécutés et il y a en un qui court un peu quelque part. Mais de toute façon, il n’ira pas très loin", a ajouté le président.

Mercredi, jour de l’attaque, il avait rendu visite à des blessés dans un hôpital de la ville. La presse a réclamé dimanche que le gouvernement "passe à l’action" et prenne des mesures pour prévenir de nouveaux attentats.

"L’essentiel maintenant, c’est de passer réellement à l’action", a écrit Le Quotidien, en citant notamment la nécessité du "contrôle par l’Etat du restant des mosquées encore sous l’emprise d’indomptables fanatiques religieux" et de "mettre au pas la contrebande (…) devenue une véritable courroie de transmission d’armes en tout genre destinées aux terroristes".

Le quotidien francophone Le Temps souligne lui aussi "l’urgence de mesures draconiennes", comme "priver (de la nationalité tunisienne) les terroristes qui ont fait allégeance à l’ennemi".

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"La Tunisie restera debout, n’en déplaise aux terroristes, aux forces rétrogrades et aux jaloux qui ne veulent pas croire que le pays est irréversiblement engagé sur la voie de la démocratie, de la modernité et de la tolérance", proclame le quotidien La Presse.

Dans une interview publiée samedi sur le site internet de l’hebdomadaire français Paris Match, le président tunisien Béji Caïd Essebsi a admis qu’il y avait eu des "défaillances" dans le dispositif de sécurité. "En amont, la police et le renseignement n’ont pas été assez systématiques pour assurer la sécurité du musée", a-t-il dit.

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Il a cependant souligné que les services de sécurité "ont réagi de manière très efficace pour terminer rapidement l’attaque au Bardo, évitant certainement des dizaines de morts supplémentaires si les terroristes avaient pu déclencher leurs ceintures d’explosifs."

 

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