Sierra Leone : le vice-président toujours caché, en pourparlers avec des diplomates

Le vice-président sierra-léonais Samuel Sam Sumana, qui a demandé l’asile aux États-Unis et s’est mis à l’abri en attendant une réponse, demeurait caché dimanche et était en pourparlers avec la communauté diplomatique, a indiqué un de ses proches.

Samuel Sam Sumana (à d.) avec le président Koroma. © Michael Duff / AP / SIPA

Samuel Sam Sumana (à d.) avec le président Koroma. © Michael Duff / AP / SIPA

Publié le 15 mars 2015 Lecture : 1 minute.

Á Freetown, des militaires étaient toujours visibles dimanche après-midi devant la résidence de M. Sumana, dans le quartier de Regent (ouest de la capitale), où ils sont déployés depuis samedi, a constaté un journaliste de l’AFP. Les fenêtres et le portail de la maison étaient fermés, et la maison semblait déserte, selon le journaliste de l’AFP. Des voisins ont indiqué que la nuit avait été calme.

Dans un message transmis à quelques journalistes, un proche de M. Sumana ayant requis l’anonymat a affirmé que le vice-président demeurait caché dimanche et avait quitté son domicile parce qu’il craignait pour sa vie. "Il est en pourparlers avec la communauté diplomatique", a-t-il indiqué, sans plus de détails.

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Samuel Sam Sumana a été exclu le 6 mars de l’APC, le parti au pouvoir, qui lui a reproché des mensonges et l’a accusé de chercher à créer un parti dissident, accusations que le vice-président a réfutées. Cette exclusion était intervenue quelques jours après que M. Sumana s’était de lui-même placé en quarantaine, le 28 février, en raison de la mort d’un de ses gardes du corps, décédé d’Ebola.

M. Sumana a révélé samedi à la radio britannique BBC qu’il avait quitté sa résidence avec son épouse et avait demandé l’asile politique pour tous les deux aux États-Unis à travers leur ambassade à Freetown, une demande confirmée à l’AFP par son entourage, puis samedi soir par le Congrès de tout le peuple (APC), parti au pouvoir.

Un porte-parole du département d’État – le ministère américain des Affaires étrangères – a affirmé dimanche à l’AFP à Washington que M. Sumana n’était pas réfugié à l’ambassade américaine à Freetown. "Notre ambassade à Freetown est entrée en contact avec les responsables appropriés (en Sierra Leone), et nous appelons toutes les parties à résoudre la situation via des procédures appropriées qui respectent l’État de droit", a déclaré ce porte-parole, Darby Holladay, sans se prononcer sur la demande d’asile.

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