Maroc : tenue d’un forum international contesté par le Polisario

Un forum international s’est ouvert vendredi à Dakhla, au Sahara occidental, une ex-colonie espagnole contrôlée par le Maroc mais revendiquée par des indépendantistes (Polisario), qui avaient jugé sa tenue illégale.

L’entrée de la petite localité de Tifariti, au Sahara occidental. © AFP

L’entrée de la petite localité de Tifariti, au Sahara occidental. © AFP

Publié le 14 mars 2015 Lecture : 2 minutes.

La 25e édition du Forum Crans Montana, sur le thème Afrique, coopération régionale et coopération Sud-Sud, se déroule jusqu’à samedi en présence de 800 participants de 112 pays, selon l’agence marocaine MAP. Parmi les invités figurent les Premier ministres guinéen et malien, Mohamed Said Fofana et Modibo Keïta, l’ancien chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero et l’ex-ministre français Philippe Douste-Blazy, actuel conseiller spécial onusien.

Dans un discours lu au nom du roi Mohammed VI, le chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane, a évoqué le plan de développement entrepris par Rabat qui vise à faire de cette région un hub entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne. Présenté fin 2013, ce programme prévoit sur 10 ans des investissements à hauteur de 13 milliards d’euros, selon la presse. Les débats ont ensuite tourné autour de la coopération régionale en vue de développer les ressources énergétiques en Afrique, en particulier dans les domaines de l’éducation et des infrastructures.

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Le mois dernier, le Polisario avait mis en garde contre le maintien à Dakhla, ville située à quelque 300 km de la frontière mauritanienne, de ce Forum international.

"Les décisions et autorisations accordées à l’ONG Forum de Crans Montana par les autorités marocaines sur le territoire du Sahara occidental sont nulles et non avenues, hormis celles qui relèvent du régime de l’occupation militaire, tel que défini par le droit international humanitaire coutumier", avait affirmé dans un communiqué le Secrétaire général du mouvement, Mohamed Abdelaziz.

Cité par l’agence MAP, le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Khalfi, a de son côté estimé vendredi que la tenue du Forum constituait "une réponse ferme aux provocations des adversaires de l’intégralité territoriale du royaume, en particulier l’Algérie, qui soutient le Front Polisario".

Le Maroc contrôle la majeure partie de ce vaste territoire de moins d’un million d’habitants depuis le départ du colonisateur espagnol dans les années 1970. Il propose depuis 2007 un plan d’autonomie sous sa souveraineté. Ce plan est toutefois rejeté par le Polisario, qui continue de réclamer un référendum d’autodétermination. Les efforts de médiation de l’ONU sont dans l’impasse.

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Les Nations unies comptent par ailleurs une mission sur place (Minurso), essentiellement chargée de surveiller le cessez-le-feu depuis 1991.

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