Ebola : première campagne de vaccination à grande échelle en Guinée

Plus d’un an après le début de l’épidémie d’Ebola, une campagne de vaccination massive a été lancée lundi en Guinée. C’est la première opération d’une telle ampleur : 10 000 volontaires testeront un vaccin canadien.

Une femme prépare un vaccin VSV-EBOV contre Ebola, en Guinée, le 10 mars 2015. © Cellou Binani/AFP

Une femme prépare un vaccin VSV-EBOV contre Ebola, en Guinée, le 10 mars 2015. © Cellou Binani/AFP

Publié le 26 mars 2015 Lecture : 2 minutes.

Une campagne de vaccination à grande échelle contre Ebola a débuté lundi 23 mars en Basse-Guinée, dans un village de la préfecture de Coyah, à l’est de Conakry, fortement touchée par l’épidémie. L’opération, lancée par par le gouvernement guinéen et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), prévoit la vaccination de 10 000 volontaires au cours des six à huit prochaines semaines. "Cette opération historique" représente "certainement l’une des étapes plus importantes qui aient jamais été franchies pour développer une ligne de défense moderne" contre Ebola, a déclaré le Dr Jean-Marie Dangou, représentant guinéen de l’OMS.

Vacciner pour créer "une ceinture d’immunité"

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Seuls les adultes consentants ayant récemment été en contact avec des personnes atteintes du virus d’Ebola seront vaccinés, à l’exception des femmes enceintes. Cette vaccination, dite "en ceinture", consiste à vacciner les proches des malades afin de créer une "ceinture d’immunité" autour d’eux et ainsi stopper la propagation de la maladie.

"Conjointement avec les mesures de contrôle que nous mettons en place avec nos partenaires, un vaccin sûr et efficace nous permettra de mettre un terme à ce chapitre éprouvant de notre histoire et de commencer à reconstruire notre pays", a déclaré le Docteur Sakoba Keita, nommé par le président Alpha Condé à la tête de la cellule de coordination nationale de lutte contre Ebola.

Le vaccin VSV-EBOV, développé par l’Agence de la santé publique du Canada, avait déjà été administré à plus petite échelle au début du mois de mars à une cinquantaine de volontaires, dont le ministre guinéen de la Santé. 

La course au vaccin

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Ce n’est pas la première fois que des vaccins sont testés dans les pays les plus durement touchés par Ebola. Cependant, les essais précédents étaient de bien moins grande envergure. Un autre vaccin, développé par la firme britannique GSK (GlaxoSmithKline) avec l’Institut américain des allergies et des maladies infectieuses, est testé depuis février au Liberia. De plus, un médicament antiviral japonais, Favipiravir, développé en collaboration avec l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), basé à Paris, avait été testé en Guinée sur 80 patients au début du mois dernier.

Les résultats préliminaires de cette campagne de vaccination pourraient être disponibles en juillet 2015. Selon le dernier bilan de l’OMS, Ebola a fait plus de 10 000 morts au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée. Au total, près de 25 000 personnes ont été touchées par le virus.

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>> Pour aller plus loin Ebola : à Bruxelles, les pays touchés demandent un "plan Marshall" pour se relever

(Avec AFP)

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