Plus d’une semaine après l’attentat meurtrier du musée du Bardo, le ministre de l’Intérieur, Mohamed Najem Gharsalli, a donné ce matin davantage de détails sur les progrès de l’enquête. Devant la presse, le ministre a assuré que l’attaque a été dirigée par le terroriste Lokmane Abou Sakhr, un chef jihadiste de nationalité algérienne, considéré comme l’un des dirigeants de Okba Ibn Nafaa.
Ce groupe terroriste, affilié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), est pourchassé par l’armée depuis plus de deux ans dans les montagnes frontalières de l’Algérie. Cependant, le groupe État islamique (EI) avait jusqu’à présent été présenté comme responsable de l’attentat. Dans un communiqué diffusé sur Twitter et repris par ses canaux habituels, l’EI avait en effet revendiqué l’attaque, responsable de la mort de 21 personnes, dont 20 touristes étrangers et un policier.
"Au stade actuel, on ne peut pas donner de nom (de l’organisation responsable de l’attaque du Bardo). Ce qui est sûr c’est qu’il y a des liens avec Okba Ibn Nafaa", a souligné le ministre. Selon ce dernier, les suspects se divisent en trois groupes : le premier qui supervise, le second qui planifie, et le troisième qui exécute. Najem Gharsalli a assuré que 80% de la cellule impliquée dans l’attaque du musée avait par ailleurs été démantelé.
Le ministre de l’Intérieur a également annoncé jeudi une vague d’arrestations. Vingt-trois Tunisiens, suspectés de complicité avec les assaillants, ont été interpellés. Quatre autres suspects sont en revanche toujours en fuite. Parmi eux, deux Marocains, un Algérien et un Tunisien.
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Ce dernier, Maher Ben Mouldi Gaidi, est accusé d’avoir fourni les armes automatiques aux deux tireurs. Samedi 21 mars, le ministère de l’Intérieur avait dévoilé sur Facebook un avis de recherche le concernant :