Nigeria : Muhammadu Buhari est-il inéligible ?
C’est finalement les 22 et 23 avril, soit près d’un mois après l’élection présidentielle nigériane, dont le premier tour se tient ce samedi 28 mars, que la justice se prononcera sur l’éligibilité du principal candidat de l’opposition, Muhammadu Buhari.
![Le candidat Muhammadu Buhari,le 30 janvier 2015. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/03/26/026032015084525000000rrrr.jpg)
Le candidat Muhammadu Buhari,le 30 janvier 2015. © AFP
C’est la quatrième fois que Muhammadu Buhari, principale candidat de l’opposition, se présente à une élection présidentielle. Et la première que la question de son éligibilité est posée. Une plainte a été déposée par un particulier, Chukwunweike Okafor. Il accuse ce général à la retraire de 72 ans de ne pas avoir les diplômes requis pour se présenter à l’élection et d’avoir menti sous serment devant la Commission électorale indépendante (INEC) en assurant que l’armée était en possession de ses diplômes. Selon la loi nigériane, il faut avoir terminé ses études secondaires pour pouvoir se présenter à la présidentielle.
>> Lire aussi : Muhammadu Buhari, l’anti-Jonathan… et son principal adversaire
L’affaire devait en principe être jugée avant le scrutin du 28 mars, au grand dam du parti de Buhari, le Congrès progressiste (APC). Le tribunal nigérian censé statuer sur son sort a finalement annoncé mercredi 25 mars avoir repoussé sa décision. "L’affaire a été ajournée au 22 et 23 avril 2015", a déclaré le juge Ademola Adeniyi devant la Haute Cour fédérale d’Abuja, la capitale.
Buhari disqualifié ?
L’avocat du principal candidat de l’opposition, Akin Olujinmi, s’est dit "absolument ravi" de cet ajournement, qui permet de soulager "la pression" qui pesait sur l’INEC à trois jours de l’élection.
L’avocat du plaignant, Mike Ozekhome, un des avocats les plus réputés du Nigeria, connu pour ses liens très étroits avec le parti du président Goodluck Jonathan, a cependant appelé les supporters de Buhari à ne pas de réjouir trop vite, la décision de la Haute Cour pouvant encore invalider les résultats du vote. "Dans le cas, par exemple, où M. Buhari remporte l’élection (…) quand la Cour donnera ses conclusions sur cette affaire, si elle découvre qu’il n’avait pas les diplômes requis (…) la Cour devra simplement le disqualifier", a-t-il déclaré à la presse.
>> Lire aussi : le gouvernement décrète la fermeture des frontières jusqu’au 28 mars
(Avec AFP)
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