Racisme en Belgique : « Il faut prendre conscience de l’ampleur du problème »

Depuis le lancement du hashtag #dailyracism, de nombreux Belges ont témoigné, sur les réseaux sociaux, du racisme quotidien qu’ils subissent.  

De nombreux témoignages ont abondé sur Twitter et Facebook. © Facebook/Compte Daily Racism

De nombreux témoignages ont abondé sur Twitter et Facebook. © Facebook/Compte Daily Racism

Publié le 25 mars 2015 Lecture : 2 minutes.

Le débat sur le racisme agite à nouveau la Belgique depuis quelques jours, et plus particulèrement la Flandre. À l’origine, un hashtag lancé samedi par le philosophe et militant Bleri Lleshi pour libérer la parole des victimes du racisme ordinaire. Une initiative réussie, à en juger par l’écho médiatique du projet mais surtout par l’abondance des témoignages recueillis. Morceaux choisis :

"Aller en boîte de nuit tout le temps, ne jamais se faire refouler à l’entrée, et puis sortir un soir avec mon ami Youssef : "désolé, vous ne pouvez pas entrer".

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"Tu n’es pas comme les autres, toi tu es une bonne immigrée"

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"Le racisme est très présent dans la société belge, et ceux qui en sont victimes n’ont pas d’endroit pour s’en plaindre ou le dénoncer", nous a expliqué Bleri Lleshi. "Avec ce hashtag, j’ai voulu que les victimes témoignent, mais aussi que ceux qui ne subissent pas le racisme puissent lire leurs témoignages. Il faut que les Belges prennent conscience du racisme ordinaire, et que tout le monde s’empare du problème", poursuit le jeune homme.

La classe politique belge pointée du doigt

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Le débat a pris une toute autre ampleur lundi, après une sortie polémique très remarquée du leader du parti nationaliste N-VA sur "la communauté berbère d’Anvers". "C’est une communauté très fermée (…)  très sensible aux thèses salafistes", a déclaré samedi Bart de Wever. Adepte des sorties polémiques, le leader nationaliste a également défini le racisme comme une "notion relative", avant d’en rajouter : "Je n’ai jamais vu un migrant d’origine asiatique se plaindre de discrimination au travail".

Des déclarations condamnées par la classe politique belge, elle-même empêtrée dans la polémique suscitée par le "défilé des Noirauds". Le 14 mars, des politiques avaient défilé le visage maquillé de noir dans les rues de Bruxelles lors de cette marche organisée depuis 1876. Parmi les personnalités présentes, le chef de la diplomatie, Didier Reynders, ou encore le maire de Bruxelles, Yvan Mayeur.

Signe que la Belgique n’en a pas a fini avec ce débat, de nombreux tweets, cette fois-ci clairement racistes, tentent de noyer les témoignages des victimes.

>> Lire aussi : Belgique: un ministre grimé en "Noiraud", le pays accusé de néocolonialisme

 

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