Tchad : sept accusés condamnés à la perpétuité au procès de complices de l’ex-président Habré

Sept accusés ont été condamnés à la prison à perpétuité dans le cadre du procès des complices de l’ancien président Hissène Habré. Parmi eux figurent notamment Saleh Younous, l’ancien chef de la police politique du régime.

L’ancien président tchadien Hissène Habré. © Archives / AFP

L’ancien président tchadien Hissène Habré. © Archives / AFP

Publié le 25 mars 2015 Lecture : 1 minute.

La cour criminelle spéciale de N’Djamena a condamné le 25 mars à la réclusion à perpétuité sept responsables des services de sécurité de l’ex-président tchadien, Hissène Habré. Parmi les sept condamnés figure le principal accusé du procès, l’ancien patron de la Direction de la documentation et de la sécurité (DDS, police politique), Saleh Younous, ainsi que Mahamat Djibrine, présenté par la Commission nationale d’enquête tchadienne comme l’un des tortionnaires les plus redoutés lors de ces années noires.

Le procès ouvert depuis le 14 novembre dernier jugeait les accusés pour assassinats, tortures, séquestrations, détention arbitraire, coups et blessures et actes de barbarie. Sur les 28 personnes jugées, trois ont été condamnées à vingt ans de réclusion par la cour, qui a relaxé quatre personnes et infligé des peines allant de sept à quinze ans de prison aux autres prévenus. La plupart faisait partie de la sinistre et redoutée DDS.

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L’étau se resserre autour de l’ex-président Habré

Hissène Habré, né en 1942, au pouvoir de 1982 jusqu’à son renversement en 1990 par l’actuel chef de l’État, Idriss Déby Itno, s’était ensuite réfugié au Sénégal, où il bénéficia pendant plus de vingt ans de la bienveillance des autorités sénégalaises avant d’être finalement arrêté. Il est accusé par l’organisation de défense de droits de l’Homme, Human Rights Watch (HRW), de milliers d’assassinats politiques et de l’usage systématique de la torture pendant son régime.

Le tribunal spécial, créé par le Sénégal et l’Union africaine (UA) pour juger Habré, a rendu le 13 février une ordonnance le renvoyant devant une cour d’assises spéciale pour y être jugé pour crime contre l’humanité, crimes de guerre et crime de torture.

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(Avec AFP)
 

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